« Fenetres sur… » de Raja Ben Ammar à l’ouverture du festival international de Hammamet

Le festival international de Hammamet a démarré, samedi soir, dans sa 52ème édition, avec la pièce de théâtre « Fenêtres sur… » de Raja Ben Ammar, production du Théâtre National Tunisien et conception et mise en scène de Raja Ben Ammar.

Le théâtre a été à l’honneur avec cette nouvelle oeuvre théâtrale nationale qui a été présentée au théâtre de plein air de Hammamet.

Avec les comédiens Abderrahim Bahrini, Ahmed Taha Hamrouni, Aymen Mejri, Bassem Aloui, Marwa Manaï, Mouïn Moumni, Mouna Belhaj Zekri, Nesrine Mouelhi, Toumadher Zrelli, Wissal Labidi, Raja Ben Ammar s’appuie également sur le travail du vidéaste Ghazi Frini pour raconter la vie, l’amour, l’ambition, l’espoir, le bonheur et la souffrance à partir de la chronique imaginaire d’un immeuble.

« Fenêtres sur » raconte la vie d’un groupe d’habitants d’un immeuble tunisien, regroupés par Raja Ben Ammar dans des cages juxtaposées et bien structurées comme des « appartements ». Chacun des personnages raconte son histoire, sa différence et sa recherche continue et désespérée du bonheur.

Les personnages se diversifient et leurs problèmes se différencient présentant les différentes facettes de la vie et touchant plusieurs sujets sociaux passant de la relation entre la mère et l’enfant à la quête de soi ou de l’identité et les problèmes professionnels entre les ambitions et les devoirs.

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« Fenetres sur… » de Raja Ben Ammar à l’ouverture du festival international de Hammamet

« Je suis un immeuble, je suis le projet d’un politicien, la manne d’un affairiste. La complicité rentable entre le béton et la bourse, la bourse ou la vie ? La vie prise en otage dans des cages juxtaposées bien structurées par des architectes à l’écoute des besoins de la modernité. La modernité d’une nation jeune qui tire son épingle du jeu

Le jeu vaut-il la chandelle ? Oui parce que pour moi, l’immeuble, les choses étant ce qu’elles sont à l’intérieur de moi.

Des gens … me révèlent leurs différences, me confient leurs âmes, j’observe les mécanismes de leur survie …

Leur recherche désespérée du bonheur … et tant d’autre choses. Le tumulte des corps et l’insoutenable légèreté de l’être ».

La scénographie de la pièce a été assurée par Kays Rostom.

La ministre de la culture et de la sauvegarde du patrimoine Sonia Mbarek, a assisté à la représentation et a indiqué que cette oeuvre traite plusieurs questions actuelles et réelles puisqu’elle parle de la confusion et la souffrance de l’artiste ainsi que sa recherche de l’identité, saluant à cet effet l’interprétation exceptionnelle des jeunes comédiens qui se sont distingués dans ce genre artistique.

Il convient de rappeler que le festival international de Hammamet se poursuivra jusqu’au 20 août et comporte pusieurs autres représentations théâtrales dont « au secours » de Mohsen Adab, « la terre des papillons » de Sami Nasri, « les patientes » de Hamadi Louheib et « Bouguiba et les femmes » de Raja Farhat.