Coup de com ou sincère volonté ? S’apprêtant à prendre ses nouvelles fonctions de ministre des Mines et Energie, Mongi Marzoug (Ennahdha) affirme son intention de compter sur les « spécialistes et les expérimentés ». « Je suis prêt à assumer mes nouvelles charges, écrit-il dans un statut posté sur sa page Facebook, et j’attends de vous que vous les partagiez avec moi, chacun à partir de sa position, et selon son expérience et sa spécialité. Ma porte sera ouverte à tous ceux qui veulent contribuer à l’édification de notre pays. N’hésitez pas à me faire part de vos points de vue, suggestions et contributions ».

Visiblement, Mongi Marzoug mesure l’ampleur de la lourde tâche qui l’attend. Pour les mines, il aura notamment à débloquer définitivement la situation du secteur des phosphatier, ainsi que celui des mines de Sraouertane. Pour l’énergie, il ne s’agit pas seulement de réduire le déficit énergétique, mais aussi de reprendre l’épineux dossier des concessions et permis de recherches et l’attribution de nouveaux blocs. Un troisième volet et non des moindres est sans doute celui des énergies nouvelles et renouvelables. Autant de dossiers chauds qui exigent une totale disponibilité.

Une fois de plus, et comme il l’avait fait en décembre 2011 lorsqu’il avait été nommé ministre des Tics, dans le gouvernement de Hamadi Jebali, Mongi Marzoug, laissera sa famille à Paris pour s’installer quasiment dans son bureau. Arrivé aux aurores, parti tard le soir, il imposait un rythme d’enfer à ses collaborateurs. Une seule différence, cette fois-ci : jadis, de ses bureaux, Rue d’Angleterre, et voulant éviter les embouteillages, c’est à pied qu’il allait à la Kasbah, adorant arpenter les ruelles de la médina.

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