La Tunisie prévoit une réduction de ses importations céréalières sur l’année 2017-2018

Face à la récente hausse de sa production céréalière, enregistrant une croissance de plus de 28,5%, la Tunisie s’engage à réduire ses importations de blé et d’orge sur la saison agricole à venir. Comment expliquer cette évolution ?

Les 2,4 millions de tonnes importées l’an dernier, via des appels d’offres internationaux pour l’essentiel, laisseront désormais place à 2,1 millions de tonnes d’orge et de blé importées sur l’année 2017-2018. Cette évolution représenterait une réduction estimée à 300 000 tonnes selon Taoufik Saidi, le directeur de l’Office Tunisien des Céréales (OTC).

Cette baisse de 12,5% des achats céréaliers importés en valeur, concorde avec l’amélioration des performances productives du pays. En effet, les estimations enregistrent, pour cette année, une production tunisienne totale de céréales d’1,8 million de tonnes, contre 1,4 million enregistrées sur l’année précédente.

De manière globale, la Tunisie consomme plus de 4 millions de tonnes de blé et d’orge par an. La Russie et la Roumanie représentent ses principaux pays partenaires exportateurs d’orge, tandis que la France, l’Italie et l’Ukraine échangent principalement le blé.
Cette année également, Taoufik Saidi s’inquiète d’une hausse probable du prix du blé dur sur les marchés mondiaux, principalement du fait d’une réduction drastique des superficies cultivées. Le prix du blé tendre quant à lui, devrait montrer une certaine stabilité dans son évolution.