À l’issue de son déplacement en Tunisie, du 2 au 4 septembre 2015, le secrétaire d’État chargé des Transports Alain Vidalies a fait part de ses conclusions aux médias, à l’invitation du ministre tunisien du Transport Mahmoud Ben Romdhane.
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« Nous avons voulu que ce voyage soit un nouvel élan pour notre coopération en matière de transport. On peut dire que nous l’avons voulu tous les deux puisqu’à notre première rencontre, en Allemagne, nous avions déjà évoqué cette question. Puis nous en avons parlé longuement au Salon du Bourget. Nous sommes donc venus ici, pendant presque trois jours, et au-delà des rencontres qui étaient à l’agenda, nous avons beaucoup et longuement parlé.
Nous avons pris le temps de jeter les bases de ce nouvel élan pour la coopération, à un moment qui n’est pas anodin. C’est un moment où nous sommes, la Tunisie et la France, dans la même situation de devoir assumer courageusement nos choix d’être des pays ouverts, des pays démocratiques, des pays ayant une forme républicaine de l’État. »

« Nous avons les mêmes ennemis, avec la même démarche, la même volonté de combattre ce qui est notre identité, ce qui est votre identité nouvelle, par la peur, puisque le seul objectif c’est la peur. Ce n’est pas simplement la peur physique sur les individus, les gouvernants, les responsables, peur à laquelle on peut toujours opposer le courage, mais c’est faire peur aux autres, aux tiers, à ceux dont nous avons besoin pour poursuivre l’activité économique.
Et chacun, nous l’avons dit très fortement, doit comprendre que la réponse que nous apportons à travers une discussion apparemment technique sur la question des transports est en réalité la première ou l’une des premières réponses politiques. Répondre à la peur, répondre aux défis par des politiques du quotidien c’est la meilleure des réponses que nous pouvons mettre en œuvre ensemble. C’est vrai pour vous ici et c’est vrai pour nous en France aussi, à travers nos projets de développement, de croissance.
Regarder comment on peut construire l’avenir ensemble, c’est essentiel. C’est ce message, je crois, que nos concitoyens – concitoyens français vis-à-vis de moi et concitoyens tunisiens vis-à-vis de vous – attendent. Nous avons chacun à l’esprit les dangers auxquels nous sommes exposés mais nous sommes déterminés. Que le message soit clair pour tout le monde : nous sommes déterminés. Sur les grands principes auxquels nous ne renoncerons jamais et sur la volonté de mettre en place des politiques quotidiennes qui font avancer nos pays dans la coopération renforcée, nous sommes déterminés. Et tous ceux qui pensent qu’il y a là des choses à exploiter en faisant peur ou en profitant d’une situation économique qui nous serait défavorable auront face à eux des gens déterminés. »

« Nous avons parlé de la politique des transports, au quotidien, et nous avons avancé Alain-Vidalies--2concrètement. La politique on le sait bien, c’est de grandes idées mais ce sont aussi les rapports entre des hommes et des femmes. Or la richesse et la qualité de notre rencontre – je veux vous en remercier publiquement – nous ont permis, je crois, de donner un ton à ces trois journées. J’y ai senti de l’enthousiasme, j’y ai senti de la profondeur et aussi une méthode que nous avons arrêtée ensemble. Nous piloterons de ministère à ministère cette relation nouvelle qui sera ensuite déclinée au niveau des responsables d’entreprise, au niveau des responsables de l’administration, au plus près des dossiers.
Nous avons parlé de vos grands dossiers. Je vous ai dit la disponibilité de la France, disponibilité de coopération technique, disponibilité financière, disponibilité d’expertise des entreprises, dans le respect mutuel et avec le souci de voir cette collaboration partagée reprendre aujourd’hui sa dynamique. Dans tous les cas, je repartirai avec l’idée que nos espoirs sont concrétisés et que nous avons bien travaillé, pour la Tunisie et pour la France, à partir des missions qui nous ont été confiées. »