Lancement du projet de jumelage Tunisie – UE

Le projet de jumelage « Appui institutionnel en matière de maîtrise des risques sanitaires et environnementaux », a été lancé mardi, lors d’un séminaire organisé à Tunis.

Ce jumelage, qui s’inscrit dans le cadre du programme d’appui à la compétitivité des services (PACS) Tunisie-Union Européenne, s’étale sur une période de 24 mois (septembre 2015- septembre 2017).

Le projet, financé par l’Union Européenne avec un don de 1 million d’euros, vise à mobiliser toutes les parties institutionnelles, scientifiques et de la société civile en vue de redéfinir les contours du nouveau cadre réglementaire et moderniser les modes de fonctionnements et les actions de l’Agence Nationale de Contrôle Sanitaire et Environnemental des Produits (ANCSEP).

Il permettra au secteur de se doter d’une stratégie nationale basée sur les éléments scientifiquement prouvés et un benchmark des meilleures pratiques en matière de maîtrise des risques sanitaires et de protection des consommateurs. Il comporte quatre grands volets:

Une cartographie comparée des cadres législatifs et réglementaires en Tunisie et dans l’UE en matière de sécurité sanitaire, qui permettra de pointer les domaines où il est nécessaire que la Tunisie progresse dans son rapprochement avec l’UE, un appui à l’élaboration d’une stratégie et d’un système de sécurité sanitaire, en cours en Tunisie et au renforcement des compétences en matière d’analyse des risques en Tunisie au bénéfice de l’ANCSEP et la diffusion des propositions de réorganisation du système et la promotion des nouvelles compétence de l’ANCSEP .

Le chef du projet, directeur général de l’ANCSEP, Nedhif Mabrouk a fait savoir que Ce jumelage repose sur deux axes:

le premier consiste à réaliser une analyse système via la revue des textes législatifs et réglementaires tunisiens, pour la mesure des écarts éventuels avec les acquis de l’UE, et via une analyse de la stratégie et de l’organisation de la Tunisie en matière de maîtrise des risques sanitaires et environnementaux. Le deuxième axe permettra de mettre l’accent sur la nécessité du renforcement des compétences en matière d’analyse des risques en Tunisie.

il se fait au profit de l’ANCSEP compte tenu de ses missions. Ce projet de jumelage entre la Tunisie et les deux Etats membres de l’Union Européenne (France et Pays-Bas) mobilisera plus de 350 personnes par jour pour assurer l’assistance technique dans des domaines variés dont la refonte du cadre réglementaire, l’analyse d’écarts entre le législation tunisienne et européenne ou la révision de la stratégie nationale du système de sécurité sanitaire, a-t-il ajouté.

Pour sa part l’ambassadrice de l’UE en Tunisie, Laura Baeza, a expliqué que ce projet a un double objectif celui de contribuer à la préservation de la santé de la population Tunisienne et le renforcement de la prévention des risques liés à des expositions de la population à des substances ou agents dangereux contenus dans les produits de santé, l’alimentation, les produits de grande consommation, ou l’environnement d’une part et la facilitation des échanges avec l’UE grâce à la promotion du renforcement de la maîtrise des risques et le renforcement du système national de sécurité sanitaire et l’harmonisation de législation et de la réglementation relatives à la sécurité sanitaire avec celles de l’Union Européenne, d’autre part.

De son côté, le ministre de la santé, Saïd Aïdi a souligné que ce projet permettra de développer les compétences tunisiennes en matière de gestion des risques sanitaires et environnementaux et de se doter d’une règlmentation qui permet d’exposer des produits compétitifs sur le marché conformes aux normes internationales.

Le séminaire a permis de présenter les enjeux des réformes en Tunisie en matière de sécurité sanitaire associée au produits, milieux et activités, tant pour la protection de la santé de la population du pays que pour l’amélioration des échanges commerciaux avec l’union européenne.