Etats-Unis : la Réserve fédérale américaine (Fed), au secours des ratios de liquidité bancaires

Depuis octobre 2017, la Réserve fédérale américaine (Fed) réduit progressivement la taille de son bilan en limitant le montant de ses réinvestissements à échéance. Mécaniquement, cela a pour effet de dégonfler les réserves des banques auprès de la Fed.

Afin de préserver leurs ratios de liquidité à court terme (LCR)1, certaines banques ont renforcé leur détention de titres souverains ou réduit leur recours aux financements dits « de gros » non garantis. D’autres ont récemment accru leurs emprunts sur le marché des fed funds (où les établissements disposant d’un compte auprès de la Fed s’échangent leurs avoirs en banque centrale). La garantie publique dont jouissent les Federal Home Loan Banks2 et leur importante capacité de prêt sur ce marché n’y sont pas étrangères. Leurs prêts, considérés comme des dépôts du secteur officiel, sont relativement peu pénalisés (leur probabilité de reconduction est supposée élevée et la sortie théorique de trésorerie associée, faible) et permettent aux banques de regonfler leur stock d’actifs liquides.

  1. Cette norme impose aux banques de détenir suffisamment d’actifs liquides de haute qualité, telles que les réserves en banque centrale, pour faire face aux sorties nettes de trésorerie qu’occasionnerait une grave crise de liquidité d’une durée de 30 jours.
  2. Réseau régional de 12 coopératives de crédit chargé de soutenir le financement du marché immobilier par le biais de prêts collatéralisés (advances) à ses membres