Alors que l’Égypte se prépare à prendre la présidence de l’Union africaine en 2019, le Président al-Sissi a envoyé un message clair en vue de parvenir à une meilleure intégration et une coopération renforcée en Afrique, lors de la session de clôture du Forum Africa 2018.

Le Président égyptien a insisté sur le fait que l’Afrique était au cœur de la stratégie de politique étrangère et économique de son pays. Plusieurs annonces ont été faites lors du Forum pour accroître les investissements des sociétés égyptiennes dans le secteur privé de la région, et des initiatives ont été prises afin de surmonter les obstacles aux investissements, en particulier dans le domaine des infrastructures. Un fonds de garantie, ainsi que des fonds dédiés aux infrastructures et à la numérisation des économies africaines, ont été créés.

« Cet événement reflète l’importance que l’Égypte accorde au continent africain », a affirmé al-Sissi. « Il permet de renforcer le cadre multilatéral des pays africains. L’amélioration des infrastructures africaines et le développement seront au cœur de nos priorités lorsque nous présiderons l’Union africaine », a-t-il précisé.

Plusieurs Présidents africains ont participé au forum, notamment le Président nigérien qui a souhaité rappeler aux délégués l’urgence de prendre des mesures audacieuses pour ratifier l’Accord de libre-échange continental africain, signé en mars dernier. Vingt-deux pays doivent ratifier l’accord pour qu’il puisse entrer en vigueur. « Si le panafricanisme politique s’est affirmé au 20e siècle, le 21e siècle doit être celui du panafricanisme économique », a-t-il souligné.

Le forum a également réservé une place importante aux femmes et aux jeunes. Les intervenants ont mis l’accent sur le fait que l’entreprenariat et le secteur privé devaient être les moteurs de la transformation du continent. Mais il est nécessaire de prendre des mesures pour favoriser ce processus car cette évolution ne se fera pas d’elle-même, selon Paul Kagame qui a pris part, aux côtés du Président al-Sissi, à un dialogue intergénérationnel à l’occasion de la Journée des jeunes entrepreneurs.

En appelant les entrepreneurs et les investisseurs à se montrer ambitieux, le Président al-Sissi a pointé la nécessité d’agir vite. « On me demande souvent pourquoi je suis si pressé », a-t-il indiqué. « C’est parce que les besoins sont pressants », assure-t-il.

Ont participé au forum cinq chefs d’État, les présidents de plusieurs institutions de financement du développement ainsi que de nombreuses personnalités et des PDG. Deux cent cinquante start-ups ont été invitées à prendre part à la Journée des jeunes entrepreneurs. D’autre part, trente grands créateurs africains, dans le secteur de la mode, du design et des articles de luxe, ont exposé leur travail.