Du latin « citrus », le nom vient du grec « kitron » dérivé lui-même du persan « limoun ». En Tunisie, on l’appelait autrefois « limon » de l’italien « limone » qui est resté dans le terme « limonade » ainsi que dans l’espagnol « limon » et l’anglais « lemon ».


On pense que le citron vient de l’Est de la région himalayenne, au sud de la Chine, plus précisément de la Haute Birmanie. Dans notre pays, cet agrume disparaît et réapparaît au gré des invasions et des changements climatiques. En jus, il entre dans la composition de nombreuses boissons (limonade, citronnade, cocktails divers, thé…) et desserts (sorbets, glaces, crèmes, tartes, gâteaux…). Sa production en baisse durant ce mois sacré a fait exploser les prix et nos ménages ont manqué de fruits pour faire du jus en cette période ramadanesque. Le citron est un produit qui se fait rare de nos jours. Dans les grandes surfaces comme sur les étals des marchands de légumes ambulants, les vendeurs esquissent la même réponse :  »Pas de citron aujourd’hui! ». Son prix varie entre 2.500 et 3.000 le kg dans les principaux marchés de la capitale. Dans certaines villes, le prix d’un kilogramme de citron a franchi le seuil du tolérable. Depuis juillet dernier, il n’est pas descendu sous la barre des 2000 le kg. Tension sur le marché, ce produit devient cher et inabordable. Conséquence : le citron est en passe de devenir un produit de luxe. Cette flambée des prix du citron est justifiée comme nous le précise un agriculteur par la baisse de la production qui n’arrive pas à couvrir les besoins du marché. Cet agrume n’est pas encore arrivé à sa maturité. On le vend à l’état vert. L’offre est réduite et la demande est grande et plusieurs familles trouvent des difficultés pour se ravitailler en citrons très utilisé dans la préparation des repas. Sonia estime que  » le citron n’est pas un luxe. C’est vrai que ce n’est pas la campagne. Mais faut-il l’ importer pour ne pas se priver de son jus en ce mois sacré ? « .Les jus en boîte envahissent nos commerces.

Un détour dans les grandes surfaces, ou dans les supérettes et épiceries du coin suffit à le confirmer. On y découvre une grande diversité de produits. Cette ouverture aux jus de fruits industriels tente de combler un vide. Le consommateur n’arrive plus à s’approvisionner en jus de production locale, pour la simple raison qu’elle se fait de plus en plus rare. Il est vrai que la saison agricole de citrons en est juste à ses débuts. A l’état vert, on ne peut pas l’accueillir et certains agriculteurs essaient d’approvisionner le marché par des citrons peu mûrs. La qualité non plus ne suit pas. C’est ce qui explique l’augmentation du prix des citrons à 2 dinars voire à 3 dinars le kilo. Alors qu’en période similaire, ces agrumes ne devraient coûter plus de 500 millimes le kilo. On parle dans les coulisses de l’importation du citron d’ Egypte. Mais ce citron du pays du Nil tarde à débarquer. Et là faut -il penser dorénavant à stocker des quantités importantes de citrons en vue de faire face à ce manque en ce mois sacré ?

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