Les négociations autour du Brexit vont rester une source d’incertitude pour l’économie britannique

  • Nous anticipons un ralentissement de la croissance du PIB réel en 2018, sur fond d’incertitude politique pesant sur l’investissement privé et la consommation des ménages.
  • La politique monétaire resterait accommodante en 2018 mais la Banque d’Angleterre devrait durcir la politique macro-prudentielle afin de ralentir la progression du crédit à la
    consommation.

Un accord de transition pourrait être adopté permettant au Royaume Uni de rester dans le marché commun pendant deux ans après mars 2019. Une déclaration d’intention sur l’accord commercial à venir pourrait être faite courant 2018. Les négociations restent complexes et seront une source d’incertitudes qui pèseront sur l’investissement et la croissance économique.

Alors que l’essentiel de l’impact de la dépréciation de la livre sur l’inflation s’est déjà produit, l’inflation ne devrait pas s’accélérer et resterait entre 2,5% et 3%. Un pouvoir d’achat des ménages affaibli laisserait peu de place à davantage de consommation. L’embellie conjoncturelle mondiale profiterait aux exportations et devrait ainsi compenser partiellement le ralentissement de la demande intérieure. La Banque d’Angleterre procéderait à une hausse de taux de 25pb en 2018, maintenant la politique monétaire accommodante.

Or, une dépréciation de la livre sterling plus forte que prévue pourrait alimenter l’inflation et conduire la banque centrale à un resserrement monétaire plus important que prévu. Le risque inflationniste est donc à surveiller.

Suite à une forte progression du crédit à la consommation, la dette totale des ménages est en hausse, ce qui est une source de risque pour la stabilité financière. Pour y faire face, les autorités ont déjà annoncé un durcissement additionnel de la politique macroprudentielle qui se produira par la hausse du coussin de capital contra-cyclique, de 0,5% à 1% en juin 2018, après une première hausse de 50pb en novembre.