En août 2025, la production mondiale de pétrole a atteint 106,9 millions de barils par jour (mb/j), un niveau sans précédent, selon le dernier rapport mensuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Cette hausse s’explique par le desserrement progressif des coupes de l’Opep+ et par une offre soutenue des pays hors cartel.
Des perspectives de croissance de l’offre jusqu’en 2026
L’AIE anticipe une production moyenne de 105,8 mb/j en 2025, soit une hausse de 2,7 mb/j par rapport à 2024. En 2026, la progression devrait se poursuivre pour atteindre 107,9 mb/j. Ces prévisions traduisent une dynamique d’offre robuste, tirée notamment par les producteurs non-Opep+.
Les pays hors Opep+ au premier plan
Les États-Unis, le Brésil, le Canada, la Guyane et l’Argentine figurent parmi les principaux contributeurs à cette hausse, avec des niveaux de production proches ou supérieurs à leurs records historiques. Cette dynamique renforce la pression sur le marché mondial déjà bien approvisionné.
L’Opep+ renforce ses quotas
L’AIE souligne que l’Opep+ prévoit d’augmenter son offre de 1,3 mb/j en 2025 et de 1 mb/j en 2026. Riyad, Moscou et six autres membres ont d’ailleurs annoncé de nouvelles hausses de production dès octobre, accentuant le risque d’excédent sur le marché.
Une demande atone
Contrairement à l’offre, la demande mondiale reste modérée, avec une croissance limitée à environ 700.000 barils par jour en 2025 et en 2026. La consommation devrait ainsi atteindre 103,87 mb/j en 2025 et 104,57 mb/j en 2026, contre 103,1 mb/j en 2024.
Seule la demande en carburéacteur devrait enregistrer une reprise notable, avec un retour aux niveaux d’avant pandémie prévu à l’été 2026.
Des prix en recul
Le prix du Brent s’est établi en moyenne à 67 dollars le baril en août, en baisse de 2 dollars sur un mois. La perspective d’un excédent de marché alimente un sentiment baissier chez les investisseurs, limitant toute pression haussière sur les cours.
Un risque d’excédent pour l’économie mondiale
Le contraste entre une offre dynamique et une demande stagnante fait peser la menace d’un marché pétrolier excédentaire. Pour les économies importatrices, la baisse des prix pourrait constituer un soutien. Mais pour les pays exportateurs, elle représente un risque majeur pour les recettes budgétaires et la stabilité financière.
