Le président du Parlement, Brahim Bouderbala, a lancé un appel fort à la prise de conscience collective face aux « exigences de l’étape », estimant que la réussite du budget de l’État 2026 dépendra d’un effort national coordonné pour renforcer le rôle social et économique de l’État tunisien.
Une plénière stratégique consacrée au budget 2026
S’exprimant à l’ouverture de la plénière conjointe entre l’ARP et le Conseil national des régions et des districts, Bouderbala a rappelé que l’examen du projet de budget 2026 et du budget économique national marque une étape clé de la complémentarité institutionnelle, conformément à la Constitution et au décret-loi n°1 de 2024.
« Nous restons à l’écoute des besoins, attentes et espoirs des Tunisiens », a-t-il affirmé, en insistant sur la nécessité d’élaborer des visions et des solutions capables de répondre rapidement aux priorités économiques et sociales du pays.
Des réformes pour la durabilité et la stabilité des finances publiques
Le président du Parlement a mis en avant l’urgence de consolider la durabilité budgétaire à moyen terme. Selon lui, la priorisation des dépenses publiques, l’utilisation optimale des ressources humaines et la stabilité des finances constituent des leviers essentiels pour maintenir la résilience nationale. Il a souligné que le déficit budgétaire devra être ramené à moins de 6,6 % du PIB, une étape cruciale pour préserver la soutenabilité financière du pays.
L’État social au cœur du projet
Bouderbala a insisté sur la nécessité de renforcer la cohésion sociale, d’améliorer le système éducatif et de formation, et de garantir un emploi décent et un accès équitable à la santé.
Selon lui, « l’effort social et humain doit être accompagné d’un effort économique capable d’accélérer la croissance, de stimuler la compétitivité et de créer des emplois durables ».
Une vision de développement équitable et durable
Le président de l’ARP a exprimé le souhait que les discussions autour du plan de développement quinquennal 2026-2030 traduisent les principes constitutionnels de justice sociale, en veillant à une répartition équitable des richesses nationales, à un équilibre entre les régions et à une égalité des chances pour tous les citoyens.
Des signaux économiques positifs mais fragiles
Malgré les tensions économiques, Bouderbala a salué les résultats obtenus en 2025, citant la baisse de l’inflation, la maîtrise des équilibres extérieurs et le renforcement des réserves en devises. Ces progrès ont contribué à stabiliser le taux de change et à améliorer la confiance des acteurs économiques.
Consolider la souveraineté économique
Le président du Parlement a insisté sur le lien direct entre équilibres financiers et souveraineté nationale, estimant que la maîtrise budgétaire est la clé de la sécurité économique, de la paix sociale et de la préservation du pouvoir d’achat des citoyens.
Il a appelé à « redoubler d’effort pour renforcer cette résilience et préserver l’indépendance de la décision nationale ».
Réformes structurelles et gouvernance
Bouderbala a souligné la nécessité d’accélérer les réformes structurelles, notamment dans les domaines fiscal, social, administratif et énergétique. Il a plaidé pour une réforme de l’administration publique, afin qu’elle devienne la locomotive du changement, fondée sur la transparence, la reddition des comptes et la libération de l’initiative économique.
Un appel à la solidarité nationale
Le président de l’ARP a qualifié la période à venir de « délicate mais décisive », exigeant la conjugaison des efforts et une solidarité renforcée entre toutes les institutions. Selon lui, la réussite du processus de sauvetage économique et de réformes de l’État dépendra de la volonté commune de bâtir un modèle de développement juste, global et durable.
Réviser les lois pour traduire la Constitution
Enfin, Bouderbala a appelé à une mise à jour du cadre législatif afin de le rendre conforme à la Constitution du 25 juillet 2022. Il a précisé que plusieurs projets de lois prioritaires seront soumis au Parlement, concernant la relance économique, le soutien à l’investissement, la réforme du système fiscal, la gouvernance des ressources naturelles et la transition énergétique durable.
