Une prévision économique revue à la hausse
Le gouvernement suisse a annoncé, lundi, une révision à la hausse de sa prévision de croissance économique pour 2026. Le groupe d’experts économiques mandaté par la Confédération anticipe désormais une progression du produit intérieur brut (PIB) de 1,1 %, contre 0,9 % dans les prévisions publiées en octobre.
Cette amélioration, bien que modérée, reflète un contexte extérieur légèrement plus favorable pour l’économie helvétique, en particulier pour les secteurs tournés vers l’exportation.
Accord douanier avec les États-Unis : un facteur clé
Cette révision positive s’explique principalement par un accord préliminaire conclu en novembre entre Berne et Washington, visant à réduire les droits de douane américains à 15 %, contre 39 % initialement prévus.
Selon le gouvernement, cet abaissement des barrières commerciales a renforcé la visibilité économique pour les entreprises concernées.
« À la suite de l’abaissement des droits de douane américains, les perspectives se sont améliorées pour les branches et entreprises directement concernées, et la prévisibilité a été renforcée », indique le communiqué officiel.
Un ralentissement par rapport à 2025
Malgré cette amélioration, la croissance prévue pour 2026 reste inférieure au taux de 1,4 % attendu en 2025, traduisant un ralentissement relatif de l’activité économique. Le contexte mondial demeure marqué par des incertitudes persistantes, notamment sur les plans commercial et monétaire.
Le gouvernement souligne également que le franc suisse reste fort, un facteur qui continue de peser sur la compétitivité des exportations.
Premières projections pour 2027 : un regain attendu
Dans sa première prévision pour 2027, le groupe d’experts du gouvernement se montre plus optimiste, anticipant une croissance économique pouvant atteindre 1,7 %.
Cette perspective repose sur une augmentation modérée de la demande mondiale et sur une reprise progressive des économies européennes, en particulier de l’Allemagne. Une amélioration qui devrait bénéficier directement à l’industrie d’exportation suisse.
Commerce extérieur et demande intérieure
Le gouvernement précise que tous les chiffres sont ajustés afin de tenir compte de l’impact des événements sportifs et reposent sur l’hypothèse technique que les droits de douane internationaux resteront à leur niveau actuel.
Le commerce extérieur devrait apporter une impulsion positive, bien que limitée, dans les mois à venir. Les exportations de marchandises sont attendues à un niveau supérieur à celui anticipé lors des prévisions d’octobre.
Cependant, la demande intérieure restera le principal moteur de la croissance économique suisse, confirmant son rôle central dans la stabilité macroéconomique du pays.
