La production de pétrole brut en Tunisie a atteint 438 kilotonnes (kt) à fin avril 2025, marquant une baisse de 5 % par rapport à la même période en 2024, selon le rapport de conjoncture énergétique publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines.
Des reculs importants sur les principaux champs
Cette régression est en grande partie due à la baisse de production enregistrée dans plusieurs champs majeurs du pays. Le champ de Nawara a connu une chute spectaculaire de 42 %, suivi par El Hajeb/Guebiba avec une baisse de 29 %. Le champ d’Ashtart a reculé de 16 %, Miskar de 11 %, Hasdrubal de 9 %, Cherouq de 14 %, Barka de 67 % et Gherib de 21 %.
Ces reculs traduisent une tendance préoccupante, notamment dans les champs historiquement stratégiques, affectant la stabilité de la production globale nationale.
Quelques hausses notables dans d’autres gisements
À l’inverse, certains champs ont enregistré une amélioration de leur rendement sur la même période. Le champ Ezzaouia s’est distingué par une croissance exceptionnelle de +242 %. M.L.D a progressé de +20 %, El Borma de +4 %, et D.S.T de +66 %.
Ces hausses restent toutefois insuffisantes pour compenser les pertes globales dues à la baisse généralisée dans les principaux sites de production.
Recul de la production journalière moyenne
En conséquence, la production journalière moyenne de pétrole brut a également baissé, passant de 29,8 mille barils par jour à fin avril 2024, à 27,3 mille barils par jour à fin avril 2025. Ce recul impacte directement les revenus du secteur énergétique, dans un contexte économique marqué par la nécessité de renforcer la souveraineté énergétique du pays.
