Une résilience économique sous pression
La croissance mondiale a atteint 3,2 % en 2025, portée par l’investissement technologique et l’anticipation des hausses tarifaires. L’OCDE prévoit cependant un ralentissement à 2,9 % en 2026, en raison de l’intensification des tensions commerciales et de l’incertitude liée aux politiques économiques.
Droits de douane : un frein aux échanges
Les échanges mondiaux, stimulés au premier semestre, s’essoufflent sous l’effet des restrictions commerciales. Aux États-Unis, le taux effectif des droits de douane s’élève désormais à 19,5 %, son plus haut niveau depuis 1933. La contraction des flux avec la Chine illustre la fragilité du commerce international.
Inflation : trajectoires divergentes
L’inflation globale du G20 reculerait de 6,2 % en 2024 à 3,4 % en 2025, puis 2,9 % en 2026.
- Turquie : 33,5 % en 2025, puis 19,2 % en 2026.
- Argentine : de 219,9 % en 2024 à 39,8 % en 2025, puis 16,5 % en 2026.
- Zone euro : 2,1 % en 2025, 1,9 % en 2026.
Aux États-Unis, l’inflation restera au-dessus de l’objectif, à 2,7 % en 2025 et 3 % en 2026, accentuée par les barrières commerciales.
Marchés du travail : signes de fragilisation
Le chômage progresse aux États-Unis, Canada, France et Allemagne, mais reste bas dans la zone euro. La croissance des salaires ralentit, sans toutefois converger pleinement vers les objectifs de stabilité des prix.
Discipline budgétaire et viabilité de la dette
Face à des dettes publiques historiquement élevées, l’OCDE insiste sur la nécessité d’adopter des trajectoires budgétaires crédibles. L’institution recommande une meilleure réallocation des dépenses, l’élargissement des bases fiscales et la mise en place de règles budgétaires transparentes afin de limiter les risques de refinancement.
Perspectives par région
- États-Unis : 1,8 % en 2025, puis 1,5 % en 2026.
- Chine : 4,9 % en 2025, 4,4 % en 2026.
- Inde : 6,7 % en 2025, 6,2 % en 2026.
- Zone euro : 1,2 % en 2025, 1,0 % en 2026.
- Brésil : 2,3 % en 2025, puis 1,7 % en 2026.
Réformes structurelles et innovation
Selon l’OCDE, la croissance potentielle mondiale pourrait ralentir à 2,25 % d’ici les années 2040. Des réformes structurelles – emploi des femmes, gouvernance, marché du travail – combinées à l’adoption accélérée de l’intelligence artificielle pourraient ajouter 0,3 à 0,4 point de croissance annuelle.
