Vers une gouvernance mondiale renforcée des océans
La dynamique internationale s’accélère autour du Traité sur la Haute Mer (Accord BBNJ), considéré comme un instrument central de la gouvernance des océans. À la date du 9 septembre 2025, 56 États et l’Union européenne avaient déjà ratifié le texte. Avec un objectif fixé à 60 ratifications, son entrée en vigueur se rapproche à grands pas, ouvrant un nouveau chapitre pour l’économie bleue et la gestion durable des ressources marines.
Un accord stratégique pour la biodiversité et l’économie mondiale
Ce traité représente le premier instrument juridique contraignant visant à protéger la biodiversité marine au-delà des juridictions nationales, couvrant près de deux tiers des océans de la planète.
Il prévoit :
- la mise en place d’aires marines protégées en haute mer,
- des évaluations d’impact environnemental pour toute activité,
- un accès équitable aux ressources génétiques marines,
- ainsi que le renforcement des capacités des pays en développement.
Sur le plan économique, cet accord offre un cadre clair pour concilier valorisation des ressources marines et préservation de la biodiversité, garantissant une stabilité réglementaire favorable aux investissements durables dans l’océan.
Diplomatie et coopération internationale en action
La High Seas Alliance (HSA) organise une série d’événements majeurs pour marquer ce jalon :
- 17 septembre 2025 : Conférence de presse virtuelle sur l’état des ratifications et les perspectives.
- 22 septembre 2025 : Spectacle « DIVE » à New York, en partenariat avec des organisations internationales.
- 23 septembre 2025 : Événement de haut niveau à l’ONU « De Nice à New York : Activer le Traité sur la Haute Mer », co-organisé par la Belgique, le Chili, la Côte d’Ivoire, la France, l’Union européenne et Palau. L’événement réunira des chefs d’État, dont Emmanuel Macron, ainsi que la militante Sigourney Weaver.
Ces rendez-vous diplomatiques traduisent la volonté des États de transformer rapidement la ratification en mise en œuvre concrète.
Les prochaines étapes : vers la première COP du Traité
Au-delà de l’entrée en vigueur, le processus se poursuivra avec la première Conférence des Parties (COP), destinée à mettre en place le cadre institutionnel du traité. Cette étape structurante définira les organes de gouvernance et la stratégie de long terme.
Une étape historique pour la gouvernance des biens communs mondiaux
L’activation du Traité sur la Haute Mer constitue un tournant stratégique pour la gouvernance des biens communs mondiaux. En intégrant la protection des océans dans une logique de coopération multilatérale, il contribue à renforcer la crédibilité des institutions internationales et à inscrire l’océan au cœur des stratégies économiques et climatiques.
