Des transferts de fonds en progression constante
Les données publiées par la Banque centrale de Tunisie (BCT) révèlent une nette progression des transferts de la diaspora, atteignant 6485,9 millions de dinars au 30 septembre 2025, contre 6002,3 millions un an auparavant, soit une croissance de 8,06%.
Au-delà de leur impact social, ces flux constituent une source stable de devises, surpassant régulièrement les investissements directs étrangers (IDE). Ils représentent ainsi un pilier du financement externe du pays, essentiel pour amortir les déséquilibres structurels de l’économie tunisienne.
Le tourisme, un secteur en reprise consolidée
Le secteur touristique continue de jouer un rôle clé dans la génération de devises. Ses recettes ont atteint 6264,3 millions de dinars au 30 septembre 2025, en hausse de 8,2% par rapport aux 5789,2 millions enregistrés en 2024.
Cette performance traduit la consolidation progressive d’un secteur longtemps fragilisé par les crises successives. Elle reflète également les efforts conjoints des opérateurs privés et des autorités en matière de diversification des marchés et de repositionnement de l’offre tunisienne sur l’échiquier international.
Un apport global qui dépasse 12 milliards TND
Combinés, les transferts des Tunisiens à l’étranger et les recettes touristiques totalisent plus de 12,7 milliards de dinars au 30 septembre 2025. Cet afflux de devises représente un levier stratégique pour la balance des paiements, permettant de contenir le déficit courant et de renforcer les réserves en devises de la Tunisie.
Un rôle crucial pour la stabilité macroéconomique
Dans un contexte marqué par des tensions budgétaires et un accès limité au financement international, ces apports extérieurs apparaissent comme une bouée de stabilisation. Ils contribuent non seulement à améliorer la confiance des bailleurs de fonds et des marchés internationaux, mais également à soutenir la résilience macroéconomique de la Tunisie.
Ces flux demeurent ainsi des piliers stratégiques dans l’équation économique nationale, en attendant des réformes structurelles capables de stimuler la croissance et d’attirer davantage d’IDE.
