Un décret présidentiel en riposte aux sanctions occidentales
Le vendredi 29 août, Vladimir Poutine a signé un décret plaçant sous contrôle de la société locale M-Logistika l’ensemble des actifs du groupe français Air Liquide en Russie. Cette décision s’inscrit dans le cadre des mesures de rétorsion adoptées par Moscou face aux sanctions jugées « inamicales » des États-Unis et de leurs alliés européens depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022.
Inclusion de la coentreprise avec Severstal
Le transfert concerne non seulement les installations industrielles mais aussi la coentreprise qu’Air Liquide détenait avec Severstal, l’un des principaux sidérurgistes russes. Ce redéploiement s’inscrit dans la stratégie de la Russie visant à nationaliser ou à confier à des acteurs locaux les filiales d’entreprises occidentales qui se sont désengagées du pays.
Un retrait anticipé par Air Liquide depuis 2022
Air Liquide avait déjà annoncé son retrait de Russie en 2022, en signant un accord de cession de ses activités à un gestionnaire local. Le groupe, spécialiste mondial des gaz industriels, employait alors près de 720 salariés sur place, mais ces opérations ne représentaient moins de 1 % de son chiffre d’affaires mondial.
Une provision de 586 millions d’euros enregistrée
Dans un communiqué, Air Liquide précise avoir pris acte de la décision des autorités russes et indique « étudier les voies d’action possibles ». Fin 2022, le groupe avait déjà inscrit une provision exceptionnelle de 586 millions d’euros afin de déprécier ses actifs russes. Cette mesure n’avait eu aucun impact sur la trésorerie du groupe, qui confirme aujourd’hui n’avoir aucune exposition financière résiduelle en Russie.
