En cette soirée du samedi 25 juillet 2015, alors que la Tunisie fêtait son 58ème anniversaire de la République, le ciel de Carthage a brillé de mille feux pendant plus de cinq minutes grâce à un feu d’artifice géant spécialement concocté pour l’événement.

Après les feux d’artifice, le public du Festival International de Carthage avait rendez-vous avec le spectacle d’El Hadhra de Fadhel Jaziri. El Hadhra qui était, probablement, la soirée la plus attendue de cette 51ème édition comme en témoignent les guichets fermés plusieurs heures avant le spectacle et le public venu en masse assister à un spectacle représentant un fragment de la mémoire tunisienne.


Ce même public, accompagné du Chef du Gouvernement Habib Essid assis au premier rang en compagnie du ministre chargé des relations avec la société civile Kamel Jandoubi et du ministre des Finances Slim Chaker, a pu découvrir une nouvelle édition d’El Hadhra où les chants soufis tunisiens se mélangeaient aux notes des instruments réservés d’habitude à la musique rock ou au jazz comme la guitare électrique, la batterie et le saxophone. Ce métissage qui représentait un défi à première vue, a fini par plaire même aux plus sceptiques et aux puristes présents parmi le public de la soirée.Fadhel Jaziri a réussi, une nouvelle fois, à présenter un spectacle unique en son genre alliant chant, musique et chorégraphies innovantes signée la chorégraphe Melek Sebai. La scène du théâtre romain de Carthage a joué un rôle important dans cela, puisque le créateur du spectacle, lui-même, avait déclaré qu’il avait besoin d’une telle scène pour permettre à El Hadhra de se déployer comme elle mérite.

La joie et la danse étaient aussi au rendez-vous puisque la programmation du spectacle comportait des louanges et des chansons incitant les personnes présentes dans les gradins à danser jusqu’à l’épuisement pendant près de deux heures et demie.
La soirée d’El Hadhra de cette 51ème édition du Festival International de Carthage restera longtemps dans les annales et sera ancrée dans la mémoire de ceux qui y ont assisté et qui ont choisi de fêter la République parmi nous.