Un rebond confirmé au deuxième trimestre
L’économie tunisienne a enregistré une croissance de 3,2 % en glissement annuel au deuxième trimestre 2025, contre 1,8 % au premier trimestre. Cette accélération est le fruit d’une consolidation de la demande intérieure (+3,3 %) et d’une reprise vigoureuse de plusieurs secteurs stratégiques. Néanmoins, la contribution négative du commerce extérieur, à hauteur de -0,43 point, limite la portée de cette embellie.
Agriculture : un moteur de croissance
Le secteur agricole reste un pilier essentiel de la croissance. Sa valeur ajoutée a bondi de +9,8 %, contribuant pour +0,84 point au PIB. Cette performance reflète l’amélioration des rendements agricoles et la consolidation de la production vivrière, confirmant le rôle de l’agriculture dans la stabilité de l’économie tunisienne.
Industrie : forte reprise manufacturière et minière
Le secteur industriel a progressé de +3,4 % au T2 2025, tiré par les industries manufacturières (+3,9 %). Les sous-secteurs les plus dynamiques incluent :
- Les industries mécaniques et électriques (+10,1 %).
- Les industries chimiques (+9,6 %).
- Les industries minérales et autres produits (+7,7 %).
Par ailleurs, le secteur des mines a enregistré une croissance spectaculaire de +39,5 %, confirmant un redressement attendu. Les activités liées à l’eau, à l’énergie et au traitement des déchets ont progressé de +2,1 %.
BTP : une reprise marquée
Le secteur de la construction et du bâtiment affiche une hausse de +9,6 %, avec une contribution notable de +4,1 % en variation trimestrielle. Cette reprise traduit la relance progressive des investissements en infrastructures.
Services : le tourisme et le transport en tête
La valeur ajoutée des services a augmenté de +1,9 %, contribuant pour +1,21 point à la croissance globale. Le dynamisme provient principalement de :
- L’hôtellerie, restauration et cafés (+7,0 %), confirmant la reprise touristique.
- Le transport (+3,0 %), soutenu par l’activité logistique et la mobilité.
- Les télécommunications (+1,5 %), en progression modérée.
Demande intérieure et échanges extérieurs
La demande intérieure reste le principal moteur de la croissance, avec une progression de +3,3 %, ce qui représente une contribution positive de +3,59 points au PIB.
À l’inverse, les échanges extérieurs pèsent sur l’équilibre :
- Exportations : +9,6 %.
- Importations : +8,9 %.
Le solde commercial reste négatif, amputant -0,43 point de croissance.
Une dynamique à consolider
La croissance tunisienne de 3,2 % au T2 2025 traduit une dynamique positive, tirée par l’agriculture, l’industrie manufacturière et le tourisme. Cependant, la dépendance accrue aux importations et le déficit commercial fragilisent la trajectoire. Pour assurer une croissance durable, la Tunisie devra renforcer la compétitivité de ses exportations et accélérer les réformes structurelles.
