Economie : Maintenir le cap, en dépit d’un ralentissement économique relatif

Date:

Selon le Programme 2016 d’attractivité de l’Afrique élaboré par Ernst & Young, Maintenir le cap, en dépit d’un ralentissement relatif, l’Afrique sub-saharienne demeure l’une des régions du monde à la croissance la plus rapide. Cette croissance se reflète dans les niveaux d’investissement direct à l’étranger (IDE) en 2015, où le nombre de projets IDE a augmenté de 7 %. Même si la valeur des projets a baissé d’une année sur l’autre, en passant de 88,5 milliards de dollars US en 2014 à 71,3 milliards de dollars US en 2015, elle restait plus élevée que la moyenne de 68 milliards de dollars US des années 2010 à 2014. De même, les emplois créés étaient à la baisse d’une année sur l’autre, mais une nouvelle fois supérieurs à la moyenne des années 2010 à 2014.

Ajen Sita, P.-D.G. Afrique chez EY, explique : « L’année passée, les marchés mondiaux ont connu une volatilité inédite. Nous avons assisté à la chute des prix des marchandises et d’un certain nombre de devises à travers l’Afrique. Et, en ce qui concerne les deux plus grands marchés, à commencer par l’Afrique du Sud, nous avons vu la croissance du PIB décliner brusquement jusqu’à moins de 1 %, le pays évitant une diminution des taux de crédit ; au Nigeria, le ralentissement de l’économie a été impacté plus avant par la baisse du prix du pétrole et la pression liée à la dévaluation monétaire ».

Sita ajoute : « La réalité est que la croissance économique dans la région va probablement demeurer plus lente dans les années à venir qu’au cours des 10 ou 15 dernières années. En outre, les principales raisons de ce ralentissement relatif ne sont pas spécifiques à l’Afrique. En réalité, l’Afrique a été l’une des deux seules régions du monde où, au cours de l’année écoulée, les niveaux des projets IDE ont connu une croissance ».

En 2015, l’Afrique de l’Est a enregistré sa part IDE la plus importante en Afrique, avec 26,3 % du nombre total de projets. L’Afrique du Sud est restée la région d’investissement la plus vaste du continent, même si les projets étaient inférieurs de 11,6 % par rapport aux niveaux de 2014. La région de l’Afrique de l’Ouest a connu un rebond des projets IDE de 16,2 % et en 2015, de façon intéressante, la région est devenue le principal bénéficiaire du continent en termes d’investissement en capital, distançant ainsi l’Afrique du Sud.

L’Afrique du Nord a connu une croissance de 8,5 % des projets IDE d’une année sur l’autre. De plus, pendant que les projets augmentent en Afrique du Nord, ils croissent à une vitesse beaucoup plus rapide en Afrique sub-saharienne.

Michael Lalor, responsable du centre d’activités Afrique d’EY, précise : « Dans un contexte de forte incertitude quant aux risques économiques et politiques à travers le continent, les flux IDE demeurent robustes et conformes aux niveaux des cinq précédentes années. L’un des facteurs clés, ici, est le changement structurel des projets IDE : d’une forte concentration des pays sources et des secteurs et marchés de destination, nous sommes passés à un paysage IDE beaucoup plus diversifié. En conséquence, les risques et les opportunités se sont considérablement élargis et il n’existe plus de surdépendance vis-à-vis d’un groupe limité d’investisseurs ou de secteurs pour conduire les performances IDE ».

Les États-Unis ont conservé leur place en 2015 en tant que premier investisseur du continent, avec 96 projets d’investissement évalués à 6,9 milliards de dollars US. Au cours de l’année 2015, les investisseurs traditionnels tels que le Royaume-Uni et la France, ainsi que les Émirats arabes unis et l’Inde, ont montré un intérêt renouvelé pour l’Afrique.

Les investisseurs diversifient leurs centres d’intérêt à travers les secteurs

Au cours de la dernière décennie, un changement s’est produit en termes d’IDE, l’intérêt se déplaçant des industries extractives vers les industries orientées client. L’exploitation minière, les métaux, le pétrole et le gaz naturel, qui étaient précédemment les secteurs clés attirant les principaux flux IDE, ont laissé la place aux produits de consommation et de vente au détail, aux services financiers et technologiques, et à l’industrie des médias et des télécommunications, soit 44,7 % des projets IDE en 2015. D’autres preuves de la diversification du secteur ont vu le jour en 2015, avec les services métier, l’automatisation, les cleantech et les sciences de la vie, qui ont tous pris une importance croissante et sont vraisemblablement en train de devenir la « prochaine vague » pour les investisseurs.

Trouver un équilibre entre la croissance, la rentabilité et la gestion des risques

Sita conclut : « Au regard du potentiel de croissance et du sous-développement relatif de la plupart des marchés africains, le principal objectif au cours des années écoulées a été de pénétrer de nouveaux marchés, de prendre des parts de marché et de générer une croissance des revenus. Une combinaison de facteurs, dont le durcissement des conditions économiques, le nombre croissant de citoyens et de consommateurs bien informés, l’intensification de la concurrence, le sens accru de l’incertitude géopolitique mondiale et le déplacement des priorités des sièges sociaux (mondiaux ou régionaux), oriente désormais un changement d’objectif en visant à un meilleur équilibre entre croissance, rentabilité et gestion des risques ».

Partager l'article:

Articles Recents

S'abonner

VIDÉOS SPONSORISÉES
VIDÉOS SPONSORISÉES

00:00:30

OPPO Reno12 : L’Alliance Parfaite entre Design, Intelligence Artificielle et Performance

Les séries Reno12 d'OPPO marquent une avancée significative dans le domaine de la photographie mobile grâce à l'intégration poussée de l'intelligence artificielle.
00:02:15

Abdelaziz Makhloufi, PDG de Cho Group, met en lumière l’excellence de l’huile d’olive tunisienne sur BFM Business

Fort de son expertise reconnue dans le secteur oléicole, Abdelaziz Makhloufi, Président-directeur général du groupe Cho, a saisi l'opportunité de l'émission BFM Business pour promouvoir l'huile d'olive tunisienne à l'échelle internationale.
00:00:32

Lancement du nouveau Huawei Nova Y61

Huawei Consumer Business Group annonce le lancement du HUAWEI nova Y61, le plus récent smartphone de la série HUAWEI nova Y.

CONTENUS SPONSORISÉS
CONTENUS SPONSORISÉS

Ramadan : Un Mois Propice pour rompre avec la cigarette

Le mois sacré de Ramadan offre une opportunité unique pour ceux qui désirent se libérer de l'emprise de la cigarette.

OPPO A78, le nouveau smartphone bientôt en Tunisie

OPPO, la marque leader sur le marché mondial des appareils connectés, vient d’annoncer l’arrivée sur le marché tunisien de son dernier smartphone A78, à partir du 1er septembre 2023.
00:03:27

OPPO Tunisie lance les nouveaux smartphones Reno8 T 4G, Reno8 T 5G, un design élégant et une fluidité totale

OPPO vient d’annoncer le lancement, en Tunisie, de ses derniers modèles de smartphones de la série Reno, les nouveaux Reno8 T et Reno8 T 5G, avec une offre spéciale durant tout le mois de mars 2023.

Oppo consolide sa position et met en avant la nouvelle technologie de son Reno7

OPPO, la marque internationale leader dans l’industrie des smartphones et des objets connectés, a développé ces dernières années sa position et ses activités en Tunisie, dans le cadre d’une extension sur les marchés de la région Moyen Orient et Afrique.

A lire également
A lire également

Pourquoi l’action Tuninvest SICAR grimpe : la société apporte des précisions au CMF

Tuninvest SICAR détaille les raisons de la hausse de son action, soulignant le rôle des dividendes de Nouvelair et la progression de ses revenus au 30 septembre 2025.

OneTech Holding franchit une étape stratégique décisive vers la scission de ses pôles

OneTech Holding officialise la scission de ses pôles Mécatronique et Câbles. EY Parthenon, MAC SA et Tunisie Valeurs piloteront l’étude stratégique, opérationnelle et financière, avec un rapport final attendu avant fin T1 2026.

La Tunisie mise sur l’innovation agricole avec des avantages pouvant atteindre 50% de l’investissement

La loi sur l’investissement tunisienne accorde jusqu’à 50% d’avantages aux projets technologiques. Une mesure stratégique pour attirer les startups et soutenir l’agriculture intelligente face aux défis climatiques et environnementaux.

L’OCDE maintient une croissance mondiale de 3,2 % malgré les tensions commerciales

L’OCDE maintient ses prévisions de croissance mondiale à 3,2 % pour 2025, portée par l’essor de l’IA et une résilience économique inattendue, malgré la hausse des droits de douane et les perturbations du commerce mondial.

Matières premières : les prix attendus en 2026 à leur plus bas niveau depuis six ans, selon la Banque mondiale

La Banque mondiale prévoit une chute historique des prix des matières premières en 2026, portée par un excédent pétrolier massif et un ralentissement de la demande mondiale. Si cette baisse réduit l’inflation, elle s’accompagne de risques géopolitiques et climatiques croissants.

Rejet de l’article 50 : un recul sérieux pour la justice fiscale, selon l’Observatoire tunisien de l’économie

L’Observatoire tunisien de l’économie dénonce le rejet de l’article 50 sur l’impôt sur la fortune, estimant qu’il compromet la redistribution et l’élargissement de l’assiette fiscale dans un pays où 10 % des plus riches détiennent 58 % de la richesse.

Tetra Pak nomme Haithem Debbiche Directeur Général Maghreb & Afrique de l’Ouest

Tetra Pak confie la direction Maghreb & Afrique de l’Ouest à Haithem Debbiche, cadre expérimenté et spécialiste de la région. Sa mission : renforcer les partenariats, stimuler l’innovation et accélérer le développement des solutions alimentaires sûres.

Tunisie : excédent budgétaire inédit de 655 MD à fin septembre 2025

L’État tunisien clôture septembre 2025 avec un excédent budgétaire de 655 MD, porté par une hausse de 6,9 % des ressources publiques et une progression limitée des dépenses. Les recettes fiscales ont atteint 33,4 milliards de dinars.