Le président de la République, Kaïs Saïed, a mis en lumière une série de crises qu’il attribue à une campagne orchestrée depuis l’étranger. Selon lui, certaines parties externes cherchent à affaiblir l’État tunisien et à s’approprier ses richesses. Lors d’une réunion du Conseil des ministres, il a réaffirmé que la Tunisie est confrontée à une lutte acharnée entre l’État et un système ancien, qu’il qualifie de corrompu, tentant de ressurgir de ses cendres après avoir été « sauvé le 14 janvier 2011 ». Ce système, dénué de toute référence idéologique, s’appuie sur des alliances de lobbies motivés par des intérêts matériels et est accusé de provoquer des crises dans des secteurs vitaux comme la santé, l’éducation et les transports.
Des protestations téléguidées et des actions sabotrices
Le président Saïed a affirmé que les manifestations quotidiennes ne sont pas le fruit du hasard. Il les décrit comme étant « téléguidées par des parties » qui pensent agir dans l’ombre, mais qui, selon lui, sont désormais démasquées aux yeux du peuple tunisien. Pour illustrer ses propos, il a cité des exemples concrets de sabotage, mentionnant des responsables accusés d’avoir délibérément provoqué des coupures d’électricité et d’eau durant l’été, sans information préalable des citoyens. Ces actions seraient la preuve de la volonté de ce « système » de semer le désordre au sein même des rouages de l’État.
Vers une nouvelle ère de gouvernance et l’application de la loi
Face à cette situation, le président Saïed a appelé à une nouvelle approche dans la gouvernance de l’État. Il a jugé inacceptable de réagir simplement aux crises au lieu de les prévenir et a plaidé pour une action immédiate afin de faire face aux abus et dysfonctionnements administratifs. Il a également rappelé que la Tunisie est désormais régie par une nouvelle Constitution adoptée par référendum, et que les élections législatives et régionales ont été organisées selon les échéances fixées. Insistant sur l’impératif d’appliquer la loi à tous sans distinction, il a réfuté toute ingérence dans la justice, assurant qu’il n’y a pas de procès de règlement de comptes, mais une quête de justice équitable basée sur la loi.
Défis mondiaux et l’avenir de la Tunisie
La réunion du Conseil des ministres a également été l’occasion pour le chef de l’État d’annoncer l’examen prochain de plusieurs projets de décrets visant à répondre aux attentes du peuple tunisien. En conclusion, Kaïs Saïed a déclaré que la Tunisie fait face à de grands défis dans un contexte mondial en rapide mutation. Il a une fois de plus affirmé que l’État tunisien est libre et que son peuple a fait le choix de la liberté et de la justice sociale, des principes qui doivent se concrétiser sans délai.
