Selon les estimations préliminaires publiées par l’Insee le mercredi 30 juillet, l’économie française a affiché une croissance plus robuste que prévu au deuxième trimestre 2025. Le Produit Intérieur Brut (PIB) a progressé de 0,3 % sur les trois mois précédant juillet, surpassant ainsi les attentes des économistes, qui tablaient sur une augmentation de seulement 0,1 %, à l’image du premier trimestre 2025. Cette performance encourageante est principalement attribuée à un rebond de la consommation des ménages, même si elle s’inscrit dans un contexte de défis, incluant un effort budgétaire notable et les incertitudes liées aux menaces douanières américaines.
Une dynamique économique en bonne voie selon le gouvernement
Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a exprimé sa satisfaction face à ces chiffres, déclarant sur RTL que c’était « vraiment une bonne nouvelle ». Il a souligné que depuis le début de l’année, la croissance cumulée atteignait 0,5 %, ce qui positionne favorablement la France par rapport à son objectif annuel de 0,7 %. Cette dynamique est également visible dans la production totale de biens et services, qui a rebondi de +0,5 % au deuxième trimestre, après un recul de -0,1 % au trimestre précédent. Néanmoins, l’Insee signale un point de faiblesse persistant : l’industrie manufacturière a de nouveau enregistré une baisse, s’établissant à -0,4 % d’avril à juin, après une diminution de -0,7 % au trimestre précédent.
Consommation des ménages et visibilité internationale : des facteurs clés de la croissance
Éric Lombard a également mis en avant la résilience de l’investissement et de l’emploi, affirmant que la situation s’éclaircissait, notamment grâce à un accord imminent sur les tarifs douaniers, qui devrait « dégager la voie ». Cet accord, conclu le dimanche 27 juillet entre Bruxelles et Washington, prévoit l’instauration de surtaxes de 15 % sur les exportations européennes vers les États-Unis. Bien que cette mesure lève une part significative de l’incertitude planant sur les échanges commerciaux transatlantiques, elle officialise des droits de douane plus élevés pour une grande majorité des entreprises européennes.
Sur le front intérieur, la contribution du commerce extérieur à la croissance française a été négative de -0,2 point au cours de la période avril-juin, avec un léger rebond des exportations de +0,2 % et une accélération des importations de +0,8 %. En revanche, les dépenses des ménages en biens ont progressé de 0,1 %, principalement tirées par un fort rebond de la consommation alimentaire, y compris le tabac, qui a augmenté de +1,7 %. Cette hausse est en partie expliquée par le positionnement des fêtes de Pâques en avril et par des conditions météorologiques favorables durant avril et mai, d’après l’Insee.
