Les Bourses européennes, à l’exception de Londres, ont terminé en baisse, nouvelles sanctions contre Moscou

Date:

Les Bourses européennes, à l’exception de Londres, ont terminé en baisse jeudi tandis que Wall Street, soutenue par des achats à bon compte sur les valeurs technologiques, évoluait dans le vert à la mi-séance alors que les Occidentaux, réunis à Bruxelles, ont décidé de nouvelles sanctions contre la Russie à l’aube du deuxième mois de la guerre en Ukraine.

À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 0,39% à 6.555,77 points. Le Footsie britannique a cependant grignoté 0,09%. Le Dax allemand a perdu 0,07%.

L’indice EuroStoxx 50 a reflué de 0,15%, le FTSEurofirst 300 de 0,09% et le Stoxx 600 de 0,21%.

Les Etats-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont imposé jeudi de nouvelles sanctions à la Russie, ciblant des dizaines de sociétés du secteur de la défense, des élus, ainsi que le PDG de Sberbank, première banque de Russie.

L’annonce de ces sanctions coïncide avec la tenue de sommets de l’Otan, du G7 et de l’Union européenne destinés à afficher l’unité des Occidentaux face à la Russie qui a envahi l’Ukraine le 24 février dernier, ce que Moscou désigne comme une « opération spéciale ».

Sur le front militaire, le président ukrainien Volodimir Zelensky a demandé aux pays de l’Otan d’accroître leur aide militaire pour tenir tête à l’armée russe, qu’il a accusée, sans preuves à l’appui, d’utiliser des bombes au phosphore.

« Même si les Bourses tentent de se remettre de leur correction, les marchés sont fondamentalement plus risqués et plus incertains qu’avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie », souligne Richard Saperstein, directeur des investissements chez Treasury Partners.

Il estime en outre que les sanctions sans précédent contre la Russie peuvent déclencher des chocs financiers, énergétiques et agricoles imprévus.

VALEURS EN EUROPE
L’aversion au risque s’est traduit en Europe par un repli de la plupart des secteurs ou de très faibles gains. Les ressources de base (+0,12%), l’énergie (+0,04%) et les valeurs technologiques (+0,14%) ont toutefois tiré leur épingle du jeu grâce à des achats d’opportunité et aux incertitudes sur les tensions géopolitiques.

Stmicroelectronics a pris 2,03%, tandis que les pétroliers BP et TotalEnergies ont avancé respectivement de 0,33% et de 0,75%.

Dans l’automobile, Renault, le plus exposé des constructeurs à la Russie, a abandonné 0,78% après avoir annoncé qu’il suspendait la production de son usine de Moscou et qu’il réfléchissait à l’avenir de sa participation de contrôle dans Avtovaz.

Daimler Truck, de son côté, a bondi de 7,08%, le constructeur automobile ayant déclaré anticiper un impact limité de la crise ukrainienne et celle du COVID-19 sur son activité cette année.

Le compartiment bancaire, également sous la menace du conflit russo-ukrainien, a reculé de 0,66% avec Société Générale (-1,14%), malgré la publication d’une étude de l’agence de notation Fitch Ratings, qui juge « gérable » l’impact de la crise.

A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avançait de 0,57%, le Standard & Poor’s 500 de 0,79% et le Nasdaq de 0,97%, les indices étant soutenus essentiellement par le compartiment technologique (+1,52%).

« Ce sont clairement des achats à bon compte », note Greg Swenson, associé chez Brigg Macadam. « Cela va se poursuivre tant qu’il y aura des tensions géopolitiques comme la guerre en Ukraine », ajoute-t-il.

Alphabet, Apple, Tesla, Meta Platforms et Nvidia prenaient de 0,6% à 8,6%. Le loueur de voitures Hertz Global (+3,6%) a en outre ajouté la Model Y de Tesla dans sa flotte de véhicules électriques, tandis qu’Uber Technologies (+4,4%) profitait de la signature d’un accord visant à intégrer les taxis de la ville de New York à son application de réservations de services de VTC.

LES INDICATEURS DU JOUR
Les enquêtes PMI sur l’activité en Europe pour le mois de mars ont montré une croissance plus solide que prévu grâce à la levée des restrictions sanitaires, l’indice PMI composite de la zone euro étant ressorti à 54,5 contre un consensus à 53,9.

Aux Etats-Unis, les inscriptions au chômage la semaine dernière ont diminué plus que prévu, à 187.000, a annoncé le département du Travail.

CHANGES
Le dollar s’apprécie, de 0,12%, pour la quatrième fois en cinq séances face à un panier de devises internationales après la publication des chiffres des inscriptions au chômage et d’autres données qui plaident pour un relèvement des taux aux Etats-Unis.

L’euro est pratiquement stable face au billet vert, à 1,1002 dollar.

La couronne norvégienne perd 0,27% contre le dollar après la hausse, comme prévu, du taux directeur de la banque centrale du pays à 0,75%.

TAUX
Sur les marché obligataires, les rendements s’apprécient, soutenus par des anticipations de hausses du coût du crédit. De plus en plus de membres de la Réserve fédérale américaine, à l’instar de Loretta Mester, présidente de l’antenne de Cleveland, plaident pour des mesures plus fortes face à l’inflation.

En Europe, Frank Elderson, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré jeudi que l’institution pourrait relever ses taux d’intérêt cette année.

Le rendement des Treasuries à dix ans avance de 1,4 point de base à 2,335%. Celui du Bund allemand à dix ans a fini sur un gain de 4,8 points à 0,527%, après avoir touché un plus haut depuis octobre 2018 à 0,555%. Le taux de l’OAT française de même échéance a gagné 4,4 points à 0,980% après avoir dépassé 1% pour la première fois février 2018.

PÉTROLE
Le marché pétrolier, volatil, est orienté à la baisse à la clôture des Bourses en Europe, pénalisé par les discussions entre les Etats-Unis et leurs alliés sur une réponse cordonnée en vue du déblocage de leurs réserves stratégiques. Selon Fatih Birol, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les Etats membres de cette organisation sont d’accord pour réduire radicalement leur dépendance aux hydrocarbures russes.

L’ambassadrice britannique à Washington a par ailleurs déclaré que les Etats-Unis allaient livrer davantage de gaz naturel liquéfié (GNL) à l’Europe via le Royaume-Uni.

Le baril de Brent abandonne 1,64% à 119,61 dollars et celui du brut léger américain (WTI) 1,93% à 112,75 dollars.

Partager l'article:

Articles Recents

S'abonner

VIDÉOS SPONSORISÉES
VIDÉOS SPONSORISÉES

00:00:30

OPPO Reno12 : L’Alliance Parfaite entre Design, Intelligence Artificielle et Performance

Les séries Reno12 d'OPPO marquent une avancée significative dans le domaine de la photographie mobile grâce à l'intégration poussée de l'intelligence artificielle.
00:02:15

Abdelaziz Makhloufi, PDG de Cho Group, met en lumière l’excellence de l’huile d’olive tunisienne sur BFM Business

Fort de son expertise reconnue dans le secteur oléicole, Abdelaziz Makhloufi, Président-directeur général du groupe Cho, a saisi l'opportunité de l'émission BFM Business pour promouvoir l'huile d'olive tunisienne à l'échelle internationale.
00:00:32

Lancement du nouveau Huawei Nova Y61

Huawei Consumer Business Group annonce le lancement du HUAWEI nova Y61, le plus récent smartphone de la série HUAWEI nova Y.

CONTENUS SPONSORISÉS
CONTENUS SPONSORISÉS

Ramadan : Un Mois Propice pour rompre avec la cigarette

Le mois sacré de Ramadan offre une opportunité unique pour ceux qui désirent se libérer de l'emprise de la cigarette.

OPPO A78, le nouveau smartphone bientôt en Tunisie

OPPO, la marque leader sur le marché mondial des appareils connectés, vient d’annoncer l’arrivée sur le marché tunisien de son dernier smartphone A78, à partir du 1er septembre 2023.
00:03:27

OPPO Tunisie lance les nouveaux smartphones Reno8 T 4G, Reno8 T 5G, un design élégant et une fluidité totale

OPPO vient d’annoncer le lancement, en Tunisie, de ses derniers modèles de smartphones de la série Reno, les nouveaux Reno8 T et Reno8 T 5G, avec une offre spéciale durant tout le mois de mars 2023.

Oppo consolide sa position et met en avant la nouvelle technologie de son Reno7

OPPO, la marque internationale leader dans l’industrie des smartphones et des objets connectés, a développé ces dernières années sa position et ses activités en Tunisie, dans le cadre d’une extension sur les marchés de la région Moyen Orient et Afrique.

A lire également
A lire également

Pourquoi la BCE a-t-elle rejeté le prêt de 140 milliards d’euros à l’Ukraine garanti par les avoirs russes ?

La BCE rejette le mécanisme de garantie d'un prêt de 140 milliards d'euros à l'Ukraine financé par les avoirs russes gelés, invoquant une violation du droit des traités de l'UE sur le financement monétaire. La banque centrale craint d'agir comme prêteur en dernier ressort pour Euroclear, ce qui équivaudrait à un financement direct des obligations gouvernementales. La Belgique et Euroclear s'opposent également au plan, soulevant des préoccupations juridiques et de liquidité. Des solutions alternatives sont étudiées avant la réunion cruciale du 18 décembre.

Pourquoi l’Europe ne parvient plus à créer des géants technologiques

L’Europe ne compte plus aucune entreprise dans le Top 25 mondial, signe alarmant d’un retard croissant face aux États-Unis et à l’Asie. Innovation, financement et marché fragmenté freinent sa compétitivité.

UE-Ukraine : Course Contre la Montre pour Utiliser les Avoirs Russes Gelés (210 Milliards €)

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a confirmé l'imminence d'une proposition législative pour débloquer jusqu'à 210 milliards d'euros de réserves russes, dont 185 milliards d'euros sont gérés par Euroclear en Belgique. Ce dispositif prévoit un prêt à l'Ukraine, remboursable seulement après le paiement des réparations de guerre par la Russie.

KEY 2026 : technologies, finance verte et hydrogène… Rimini dévoile la nouvelle cartographie de la transition énergétique mondiale

KEY 2026, du 4 au 6 mars à Rimini, devient le rendez-vous central de la transition énergétique. Finance verte, IA, hydrogène, renouvelables, mobilité électrique et autosuffisance africaine : un programme stratégique pour repenser l’énergie mondiale.

L’économie allemande reste à l’arrêt au troisième trimestre 2025

Croissance zéro au T3 2025 en Allemagne, affaiblie par les exportations et la faible consommation. Le moral des entreprises chute, et le plan d’investissement public tarde à produire ses effets.

La croissance de l’économie grecque devrait dépasser celle de la zone euro jusqu’en 2027

La Grèce devrait maintenir une croissance supérieure à celle de la zone euro jusqu’en 2027, stimulée par un marché du travail en amélioration, des investissements européens robustes et une hausse continue de la consommation privée.

Italie : Moody’s pourrait relever la note souveraine pour la première fois en 23 ans

L’Italie pourrait décrocher sa première hausse de note par Moody’s en 23 ans, grâce à une trajectoire budgétaire maîtrisée et un déficit ramené à 3 % du PIB dès 2025, un an avant les exigences de l’Union européenne.

Ecomondo 2025 : une édition record au cœur de la transition écologique

Ecomondo 2025 signe une édition record : +7 % de participation, +10 % d’étrangers, 1 700 exposants et 800 acheteurs venus de 65 pays. Un rendez-vous majeur pour la durabilité, l’innovation et la coopération internationale.