La Chine s’apprête à renforcer la surveillance des pratiques tarifaires dans le secteur automobile. Les constructeurs et les concessionnaires pourraient faire face à des contrôles plus stricts dans le cadre d’un projet de réglementation porté par l’Administration d’État pour la régulation du marché (SAMR), qui soupçonne des pratiques de concurrence déloyale.
Une concurrence exacerbée qui fragilise la rentabilité
Depuis trois ans, la rentabilité des constructeurs automobiles, des fournisseurs et des concessionnaires est mise à rude épreuve par une concurrence intense, marquée par une multiplication des remises et des subventions. Cette pression continue sur les marges a conduit les autorités chinoises à envisager une reprise en main du cadre concurrentiel afin de rétablir un fonctionnement jugé plus sain du marché.
Les ventes à perte dans le viseur des autorités
Les pratiques déloyales en matière de prix figurent désormais au cœur des priorités réglementaires. L’administration a annoncé la mise en place d’un mécanisme destiné à signaler les risques associés à des niveaux de prix excessivement bas. Les constructeurs et concessionnaires qui vendent des véhicules à des prix inférieurs à leur coût — via des remises, subventions ou autres procédés — s’exposent à des risques juridiques majeurs, a averti l’autorité, sans toutefois détailler les sanctions encourues.
Les équipementiers également concernés
La future régulation ne se limitera pas aux seuls constructeurs. Les fabricants de composants automobiles pourraient eux aussi faire l’objet de poursuites en cas de hausses de prix jugées injustifiées, notamment lorsqu’elles résultent d’un déséquilibre artificiel entre l’offre et la demande au sein des chaînes d’approvisionnement.
Objectif : transparence et stabilité du marché
Selon la China Association of Automobile Manufacturers, une régulation renforcée des prix favoriserait la transparence, garantirait la sécurité et la stabilité de la chaîne d’approvisionnement et préserverait les intérêts à long terme des consommateurs. À terme, Pékin entend ainsi contenir les dérives de la guerre tarifaire tout en assurant un développement plus équilibré du secteur automobile.
