Une fin d’année 2025 marquée par un ralentissement de l’activité
L’économie française devrait ralentir en fin d’année 2025. D’après l’Insee, le produit intérieur brut (PIB) de la deuxième économie de la zone euro progresserait de 0,2 % au quatrième trimestre 2025, après une hausse plus soutenue de 0,5 % au trimestre précédent.
Sur l’ensemble de l’année, la croissance atteindrait 0,9 % en 2025, un niveau globalement conforme aux dernières projections du gouvernement, traduisant une normalisation progressive de l’activité après les chocs récents.
Un premier semestre 2026 porté par la consommation
Pour le premier semestre 2026, l’Insee anticipe une croissance modérée mais stable. Le commerce extérieur devrait peser sur la croissance au premier trimestre, avant d’avoir un impact neutre au deuxième trimestre.
En parallèle, les dépenses de consommation des ménages devraient progresser de 0,3 % sur chacun des deux premiers trimestres, devenant le principal moteur de l’activité économique.
Inflation contenue mais pression sur le pouvoir d’achat
La croissance trimestrielle devrait atteindre 0,3 % au premier comme au deuxième trimestre 2026, malgré une baisse du pouvoir d’achat. Cette évolution s’explique par une inflation estimée à 1,6 % entre janvier et juin 2026.
Malgré ce contexte, l’Insee souligne la capacité de résistance de la consommation, soutenue par des arbitrages favorables des ménages et une relative stabilité du marché du travail.
Entreprises résilientes malgré l’instabilité politique
La confiance des entreprises devrait rester globalement résiliente, en dépit de l’instabilité politique persistante. Celle-ci fait suite à la décision du président Emmanuel Macron de convoquer des élections législatives anticipées, qui ont conduit à un Parlement profondément divisé.
Selon l’Insee, ce climat politique incertain ne remet pas en cause, à court terme, les fondamentaux de l’activité économique.
Budget 2026 : un impact limité à court terme
À l’Assemblée nationale, l’examen du budget 2026 est entré dans sa phase finale. En cas de non-adoption avant la fin de l’année et de recours à une loi dite “spéciale”, l’Insee estime que l’impact sur la croissance à court terme serait faible, limitant les risques macroéconomiques immédiats.
