BCT : l’évolution des échanges commerciaux au cours du 1er semestre 2017

Aggravation, au cours du premier semestre de 2017, du déficit commercial de 1,5 milliard de Dinars ou 24,9%. Le niveau du déficit a atteint au terme du 1er semestre de l’année en cours 7,5 milliards de Dinars (soit un déficit mensuel moyen de 1256 MDT contre 1006 MDT lors du 1er semestre 2016).

Progression des importations à un rythme plus accentué que les exportations, soit +16,4% et +12,7%. Ces résultats contrastent avec les baisses des exportations et des importations (respectivement -1,3% et -1,5%) enregistrées lors du 1er semestre de 2016.

Le creusement cumulé des déficits de la balance énergétique et de la balance alimentaire a contribué pour plus de la moitié dans l’élargissement du déficit commercial global

Repli des ventes du secteur des mines, phosphates et dérivés de 19,9% par rapport au premier semestre de 2016, en dépit de la reprise confirmée de la production au cours de ces derniers mois , en lien avec l’amélioration du climat social.

Poursuite de la bonne tenue, amorcée depuis le début de 2016, des exportations des secteurs industriels, à savoir les industries mécaniques et électriques (+16,1% contre +11,7% lors du 1er semestre 2016), les textiles, habillements et cuirs (+10,6% contre +4,6%) et les autres industries manufacturières (+7,3% contre 5%).

Evolution des échanges commerciaux au cours du 2ème Trimestre de 2017
L’Accélération des exportations lors du 2ème trimestre de 2017 comparativement au 1er trimestre de l’année en cours ( +18% contre +7,4%) et ralentissement des importations (+12,8% contre +20,3%). Le déficit commercial (FOB/CAF) ne s’est élargi, au cours du 2ème trimestre 2017 comparativement à la même période de 2016, que de 88,5 MDT ou 2,5% contre un fort élargissement de 57,3 % ou 1,4 Milliard DT lors du 1er trimestre, permettant ainsi de limiter l’aggravation du déficit lors du 1er semestre de l’année en cours

Evolution du commerce extérieur des non-résidents ( 1er Semestre 2017)

Plus de 80% des échanges commerciaux sous ce statut, au cours du 1er semestre 2017, sont facturés en euro et effectués avec l’ U.E.

  • Pour les exportations
    • L’effet change a été favorable pour les exportations pour une valeur de 1039,6 MDT au cours de premier semestre 2017 Mais avec un effet minime sur le niveau des avoirs en devises.
    • Effet volume positif de 200,7 MDT traduisant la performance de l’activité des industries manufacturières opérant sous ce statut amorcée depuis 2016.
    • Effet prix négatif estimé à 20,6 MDT.
  • Pour les importations: majoritairement composées des produits semi-finis destinés à la transformation et à la réexportation,
    • L’effet change ainsi que l’effet prix ont été défavorables en augmentant la facture commerciale de 694,7 MDT et 204,1 MDT respectivement.
    • Effet volume favorable évalué à 139,5 MDT.

Après le fort dérapage du déficit commercial relevé lors du 1er trimestre de l’année en cours ( 1,4 Milliard DT) en relation avec la progression des importations de plus de 20% contre 7,4% pour les exportations, les échanges commerciaux lors du 2ème trimestre ont enregistré une amélioration notable, manifestée par l’accroissement des exportations à un rythme plus accentué que les importations ( 16,4% contre 12,7%). Néanmoins, au terme du 1er semestre de 2017, l’aggravation du déficit commercial demeure préoccupante, surtout qu’elle a concerné les échanges effectués par les sociétés résidentes (selon l’optique change), engendrant un niveau de déficit pour ces sociétés dépassant 10,8 Milliards de dinars.

La mise en œuvre de la stratégie visant la promotion des exportations effectuées par les sociétés résidentes, qui se traduisent par un impact direct sur le niveau des avoirs en devises, doit se poursuivre, et s’accompagner par des mesures efficaces visant la maitrise des importations, notamment, celles débridées et non-essentielles (sous franchise, non conformes aux normes techniques et sanitaires…).

Avec l’accentuation de la concurrence internationale, des difficultés ont été rencontrées quant à l’écoulement des produits issus du phosphate sur le marché international. Il devient nécessaire d’adopter une politique commerciale pour ce secteur de sorte à reconquérir nos anciens marchés et de cibler de nouveaux débouchés pour ces produits. La bonne performance au niveau des exportations des industries manufacturières s’est confirmée lors du 1er semestre de l’année en cours (+13,2%). Cependant, le taux d’intégration de ces secteurs dans l’économie reflété par des faibles valeurs ajoutées, suscite des actions visant l’amélioration de la valeur ajoutée de ces industries afin de profiter davantage de celles-ci dans la croissance économique.