La production nationale de pétrole brut en Tunisie a connu une baisse significative au cours du premier semestre de l’année 2024. Le rapport sur la conjoncture énergétique, publié par l’Observatoire National de l’Énergie et des Mines pour le mois de juin 2024, révèle une diminution de 9 % par rapport à la même période en 2023. Le volume total de production s’est établi à 629 kilotonnes (kt) à la fin du mois de juin, confirmant une tendance à la baisse qui affecte l’ensemble du secteur. Cette situation a fait passer la moyenne journalière de la production de 29,6 mille barils par jour à la fin de juin 2023 à 27 mille barils par jour à la fin de juin 2024.
Cette régression s’explique en grande partie par la baisse de l’activité dans la majorité des champs pétroliers clés du pays. Parmi les sites les plus touchés, on compte Nawara, qui a enregistré une baisse spectaculaire de 54 %. D’autres gisements majeurs comme Ashtart (-19 %), El Hajeb/Guebiba (-19 %) et Barka (-79 %) ont également vu leur production fortement diminuer. Cette tendance négative s’est étendue à d’autres champs comme Gherib (-21 %), Halk el Manzel (-13 %), Sidi Marzoug (-4 %), Hasdrubal (-9 %) et Adam (-7 %), ce qui souligne la généralisation du phénomène à l’échelle nationale.
Des exceptions notables à la tendance de baisse
Malgré le déclin général, quelques champs pétroliers ont réussi à se distinguer en augmentant leur production. Les chiffres montrent une amélioration remarquable pour des sites tels que Ezzaouia, qui a vu sa production bondir de 83 %. De même, Gremda/El Ain (+179 %), D.S.T (+69 %), M.L.D (+12 %) et Bir Ben Tartar (+17 %) ont également enregistré des hausses. Bien que ces résultats soient positifs, ils n’ont pas suffi à compenser les pertes importantes subies par les grands champs productifs. Cette situation met en évidence la fragilité de la production nationale et l’importance de diversifier les sources d’énergie pour assurer la stabilité du secteur énergétique tunisien.
