« Les yeux du monde sont rivées sur la Tunisie, et l’Amérique veut le succès de la Tunisie », a dit le secrétaire d’Etat américain, John M. Kerry au terme d’une visite de quelques heures en Tunisie. Après celui entamé en 2014 à Washington à l’occasion de la visite du président de la République, ce deuxième « dialogue stratégique » a porté sur les perspectives de coopération entre les deux pays. Sur le plan économique, le secrétaire d’Etat n’a pas manqué de rappeler que l’aide américaine avait atteint « plus de 700 millions de dollars » depuis la révolution de 2011.

Une nouvelle garantie américaine de prêt de 500 millions de dollars est à l’étude. Quant à l’aide militaire, elle est passée de 50 millions de dollars par an avant à 250 millions de dollars en 2015. La Tunisie qui a érigé un mur de protection de 200 kilomètres sur la frontière avec la Libye aspire également à bénéficier d’une aide de la part des Etats-Unis pour parachever cet ouvrage qui doit s’étendre sur 300 kilomètres et sécuriser ses frontières avec l’Algérie. En mai dernier, les Etats-Unis ont octroyé à la Tunisie le statut d’« allié majeur non membre de l’Otan », un statut qui lui permet de bénéficier d’une coopération militaire renforcée avec les Etats-Unis. Au cours de sa visite, John Kerry a rencontré le président de la République et le Quartet, lauréat du prix Nobel de la paix.