Lancée il y a trois ans, la Qualcomm Africa Innovation Platform s’est imposée comme un levier stratégique pour le développement de l’écosystème deep-tech africain. Elle combine mentorat, formations techniques, accompagnement commercial et soutien à la propriété intellectuelle.
L’édition 2025 du programme Qualcomm Make in Africa (QMIA) a suscité un fort engouement, avec 435 candidatures issues de 19 pays africains. Ce programme vise à soutenir les startups en phase de démarrage qui développent des solutions à fort impact intégrant des technologies de pointe telles que la 5G, l’Edge-AI/ML, la puissance de calcul et l’IoT.
Trois pépites tunisiennes à l’honneur
Parmi les dix startups retenues, trois sont tunisiennes, preuve du dynamisme croissant de la scène technologique en Tunisie :
- AmalXR : développe des solutions de rééducation en réalité virtuelle, validées cliniquement et assistées par intelligence artificielle.
- Ecobees : propose une solution d’apiculture intelligente pour le suivi de la santé des ruches, de l’humidité et des conditions climatiques.
- Pixii Motors : conçoit des scooters électriques intégrant une optimisation IA/IoT des batteries, ainsi que des stations d’échange de batteries.
Un programme complet : mentorat, formation et soutien technologique
Les startups sélectionnées bénéficieront de plateformes matérielles gratuites, d’un mentorat personnalisé, d’un accompagnement business, ainsi que de conseils techniques avancés pour le développement de leurs produits. Un appui spécifique est également prévu pour la protection de la propriété intellectuelle.
Voici la liste complète des 10 startups sélectionnées pour QMIA 2025 (classées par ordre alphabétique) :
- Aframend (Nigeria) : IA pour la découverte de médicaments à base de phytocomposés africains
- AmalXR (Tunisie) : Rééducation en réalité virtuelle assistée par IA
- Archeos (Bénin) : Pisciculture solaire automatisée avec suivi IoT
- ClimatrixAI (Nigeria) : Prévision des inondations grâce à l’IA
- Ecobees (Tunisie) : Apiculture intelligente et durable
- Edulytics (Sénégal) : Détection mobile de fibrose hépatique par ultrasons IA
- Farmer Lifeline (Kenya) : Robots solaires pour la détection des maladies des cultures
- Pixii Motors (Tunisie) : Scooters électriques connectés
- Pollen Patrollers (Kenya) : Pollinisation de précision par IA/IoT
- Solar Freeze (Kenya) : Chambres froides solaires connectées pour réduire les pertes post-récolte
Vers une reconnaissance élargie et un fonds d’impact social
À l’issue du programme, les startups seront éligibles au Fonds d’Impact Social de Qualcomm® Wireless Reach™, destiné à soutenir l’amplification sociétale et le développement commercial de ces jeunes entreprises. L’une des startups recevra une dotation spéciale en reconnaissance de l’usage novateur des technologies sans fil. Les autres bénéficieront de bourses de développement.
Formation en propriété intellectuelle : L2Pro Africa franchit un cap
En parallèle, Qualcomm renforce son action éducative avec la plateforme L2Pro Africa, un programme gratuit de formation à la propriété intellectuelle. Développée en partenariat avec Adams and Adams, cette initiative vise à outiller les startups, PME et chercheurs africains pour protéger et valoriser leurs innovations.
Le programme couvre les procédures de dépôt de brevets, dessins industriels et marques dans six pays (Kenya, Nigeria, Ouganda, Ghana, Rwanda) ainsi qu’au sein des deux grandes organisations régionales de PI (ARIPO et OAPI). À ce jour, plus de 135 étudiants africains se sont inscrits, et plusieurs anciens participants du programme QMIA ont déjà entamé des démarches de dépôt de brevet.
Déclarations officielles : soutien institutionnel et appel à mobilisation
« La cohorte de cette année reflète le dynamisme croissant de l’innovation en Afrique », déclare Wassim Chourbaji, Vice-Président Exécutif de Qualcomm MEA. « Grâce aux technologies de connectivité de Qualcomm, ces startups sont prêtes à transformer les secteurs clés comme l’agriculture, le climat, les transports et la santé. »
De son côté, John Omo, Secrétaire général de l’Union africaine des télécommunications (UAT), affirme :
« L’innovation est le moteur de l’Afrique. Les politiques publiques doivent s’aligner avec les besoins des entrepreneurs. Nous appelons à un soutien massif des gouvernements, universités, investisseurs et industriels pour catalyser ce potentiel. »