Elyès Jouini : le taux de croissance de 3%, prévu par la BM pour l’année 2017, sont atteignables

Elyès Jouin vice-président de l’université Paris-Dauphine

Dans une interview accordée à l’agence TAP, l’économiste et vice- président de l’université Paris- Dauphine Elyes Jouini a affirmé que la réalisation d’un taux de croissance de 3%, prévu par la Banque Mondiale (BM) pour l’année 2017, reste tributaire de l’accélération des réformes, la garantie de la stabilisation de la situation sécuritaire, outre la mise en place d’un nouveau contrat social qui permet de mettre les bases d’une véritable vision de la société que nous voulons.

Les prévisions de la réalisation d’un taux de croissance de 3%, prévu par la Banque Mondiale pour l’année 2017, sont atteignables, mais cela suppose que la situation sécuritaire continue d’être sous contrôle et surtout que le gouvernement continue à œuvrer d’arrache-pied à lever les obstacles qui freinent l’investissement.

Il s’agit notamment d’adopter une politique volontariste de simplification des démarches administratives, outre la stabilisation de l’environnement économique et du climat social. Cela passe également par une plus grande mobilisation des énergies qui nécessite essentiellement la garantie de la justice sociale, explique-t-il dans cette interview.
Il a ajouté, pour sortir de cette situation économique actuelle, il fallait un nouveau contrat social. Il ne s’agit pas d’une feuille de route, mais d’une véritable vision de la société que nous voulons, de ce que nous entendons faire pour résorber les inégalités, pour faire en sorte que chacun contribue selon ses capacités et comment nous envisageons d’agir en faveur des plus faibles.

Ce débat n’a jamais eu lieu et nous ne pourrons pas continuer à en faire l’économie. Bien sûr, cette vision ne se concrétisera pas en quelques mois ou même en un an ou deux ans, mais elle doit nous servir de guide et de moteur pour mobiliser toutes les énergies.

Il a, également, affirmé, que les investissements nécessitent une confiance et une stabilité de la réglementation et de la politique fiscale. Les hésitations et le doute sont, en la matière, ses pires ennemis.

Il ne faut, toutefois, pas être dans une politique attentiste, car dans ce genre de situations, une partie des promesses sera concrétisée et certaines ne le seront pas. Nous devons donc aplanir les difficultés et mettre en place les conditions de réalisation et de réussite de ces projets.

Au cours de la conférence sur l’investissement « Tunisia 2020 » qui aura lieu le 29 et 30 novembre, nous avons présenté l’image d’une Tunisie dynamique dans laquelle les différents projets mis en avant sont autant de vecteurs de développement et se complètent les uns les autres, ajoute-t-il.

S.N