L’Arabie saoudite a accordé à la Tunisie des financements d’environ 830 millions de dollars sous forme de prêt et d’aide, a annoncé le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, à l’issue d’une visite officielle à Riyad.

Ce montant comprend un appui budgétaire de 500 millions de dollars, une ligne de financement du commerce extérieur de 230 millions de dollars et un prêt de 100 millions de dollars, destinés à financer des projets dans les domaines de l’agriculture et de l’approvisionnement en eau potable.

Fin novembre dernier, des manifestations ont été organisées à Tunis par des ONG locales contre la visite du prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, soupçonné d’être le commanditaire du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi.

Lors de sa visite en Tunisie, le prince héritier s’est entretenu avec le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, des moyens de «renforcer la coopération dans les domaines de l’économie, des finances, de la promotion des investissements et de la sécurité».

Les autorités tunisiennes entretiennent de bonnes relations avec Riyad. Tout en condamnant l’assassinat de Jamal Khashoggi, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, avait souligné que cela «ne doit pas être une raison pour s’attaquer à la stabilité du royaume».  

Début octobre, l’armée de l’air tunisienne a mené en Tunisie des manœuvres jamais organisées avec les forces saoudiennes.

La Tunisie a achevé sa transition démocratique. Ce pays pionnier des «Printemps arabes», peine cependant à relancer son économie exsangue par les troubles politiques et sécuritaires consécutifs à la révolution qui a balayé le régime dictatorial de Ben Ali en 2011.