L’Institut national de la statistique (INS) a publié, le jeudi, son indice des prix à la consommation pour le mois de novembre 2024. Ce dernier révèle un léger recul de l’inflation, qui s’établit à 6,6% contre 6,7% le mois précédent. Bien que cette tendance à la baisse soit encourageante, une analyse plus approfondie révèle des disparités importantes entre les différents secteurs.
Les produits alimentaires : un facteur clé
Le fléchissement de l’inflation globale est principalement attribuable à une modération de la hausse des prix des produits alimentaires. En effet, le rythme annuel d’augmentation de ce groupe de produits a ralenti, passant de 9,3% en octobre à 8,5% en novembre. Cette baisse est notamment due à la régression des prix des huiles alimentaires, des volailles et des fruits frais.
Toutefois, il est important de noter que certains produits alimentaires ont continué de connaître une hausse significative de leurs prix, comme les légumes frais (+4,8%) et les œufs (+2,1%).
Hausse des prix dans les services
En parallèle, le secteur des services, et plus particulièrement celui de la restauration, a connu une accélération de l’inflation. Les prix dans les restaurants et cafés ont augmenté de 1,8% en novembre, contribuant ainsi à une hausse globale des prix de ce groupe de 1,3%.
Une inflation sous-jacente stable
L’inflation sous-jacente, qui exclut les produits alimentaires et énergétiques, est quant à elle restée stable à 6,3% en novembre. Cette donnée suggère que les pressions inflationnistes persistent dans l’économie tunisienne, en dehors du seul facteur alimentaire.
Les principaux moteurs de l’inflation
Produits manufacturés et services : Ces deux groupes ont apporté la plus forte contribution à l’inflation globale, avec respectivement 2,3% et 1,9%.
Produits non alimentaires libres et alimentaires libres : Ces groupes ont également joué un rôle important dans l’accélération des prix, avec des contributions respectives de 3,4% et 2,3%.
Si la baisse de l’inflation en novembre est une bonne nouvelle, il est essentiel de rester vigilant. Les disparités entre les différents secteurs et la persistance de l’inflation sous-jacente suggèrent que la maîtrise des prix reste un défi majeur pour les autorités économiques tunisiennes.