La Banque africaine de développement : prise de participation de 20 millions d’euros pour l’émergence des champions de l’industrie en Afrique de Nord

Une prise de participation de 20 millions d’euros de la Banque africaine de développement pour faire émerger des multinationales africaines. Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a validé, 20 juillet dernier, une prise de participation de 20 millions d’euros dans le fonds d’investissement Maghreb Private Equity Fund IV (MPEF IV) d’AfricInvest. Les concepteurs de cette prise de participation tablent sur l’accélération du développement d’entreprises de moyenne capitalisation en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne considérés comme étant des régions à potentiel de croissance fort. D’autres prises de participation sont attendues. Car, l’objectif du Fonds MPEF IV est de parvenir à une capitalisation de 200 millions d’euros et financer la croissance d’une quinzaine d’entreprises fortement implantées sur leurs marchés locaux. Les investissements oscilleront entre 8 et 25 millions d’euros et devraient générer 2 700 emplois environ avec un quota de 30 % réservé aux femmes.

« Ce projet va permettre de renforcer les capacités d’investissement d’entreprises de taille moyenne, qui vont pouvoir ainsi se développer sur de nouveaux marchés à forte valeur ajoutée en Afrique subsaharienne », a déclaré Mohamed El Azizi, directeur général de la Banque africaine de développement pour la région Afrique du Nord. « Avec cette nouvelle opération, nous avons pour ambition de faire émerger des entreprises africaines championnes dans leurs domaines et renforcer leur intégration dans les chaînes de valeurs africaines et mondiales », a précisé Abdu Mukhtar, directeur du département du développement de l’industrie et du commerce à la Banque.

S’il représente moins de 4 % de l’ensemble des échanges sur le continent, le commerce au sein l’Afrique du Nord recèle un potentiel de développement capable de renforcer davantage la dynamique d’intégration régionale dont l’Algérie, Égypte, Maroc et Tunisie. Les secteurs visés prioritairement est l’industrie pour booster l’intégration économique sur le Continent