Une élection décisive au sein de la plus grande institution financière panafricaine
Le Mauritanien Sidi Ould Tah a été élu président de la Banque africaine de développement (BAD) à l’issue des élections organisées le jeudi 30 mai 2025, à Abidjan, en marge des Assemblées annuelles de l’institution (du 26 au 30 mai). Cette élection marque un tournant stratégique pour la BAD, qui joue un rôle clé dans le financement du développement en Afrique.
Un score écrasant : 76,18 % des voix exprimées
Sidi Ould Tah a obtenu 76,18 % du total des votes, et 72,37 % des voix régionales, s’imposant ainsi largement face à ses concurrents. Ce vote témoigne d’un large consensus en faveur de sa vision pour l’avenir de la BAD et du continent africain. Il entrera officiellement en fonction le 1er septembre 2025, succédant ainsi à Akinwumi Adesina, dont le mandat a été marqué par une forte croissance des engagements financiers de la banque.
Une compétition entre cinq candidats de haut niveau
Outre Sidi Ould Tah, quatre autres candidats étaient en lice pour diriger cette institution financière continentale :
- Amadou Hott (Sénégal), ancien ministre et vice-président de la BAD,
- Samuel Munzele Maimbo (Zambie), économiste de haut rang à la Banque mondiale,
- Abbas Mahamat Tolli (Tchad), gouverneur sortant de la BEAC,
- Bajabulile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud), vice-présidente principale de la BAD.
La diversité géographique et professionnelle des candidats témoigne de l’importance stratégique de cette présidence pour l’ensemble du continent.
Une forte mobilisation des pays membres de la BAD
Les élections se sont tenues dans le cadre des Assemblées annuelles 2025 de la BAD, organisées à Abidjan, en présence des représentants des 81 pays membres. La Tunisie y a pris part, représentée par Samir Abdelhafidh, ministre de l’Économie et de la Planification, en sa qualité de gouverneur de la République tunisienne auprès de la BAD.
Ces rencontres de haut niveau ont permis d’aborder les grandes priorités de développement du continent, notamment la transition énergétique, l’intégration régionale, le financement des infrastructures et la sécurité alimentaire.