La Tunisie sécurise un financement substantiel de 96,1 millions d’euros (319,3 millions de dinars tunisiens) auprès de la Banque Mondiale, un accord stratégique signé en marge des réunions de printemps 2025 à Washington. Cette injection de capitaux, fruit de la collaboration entre le ministre de l’Economie et de la planification, Samir Abdelhafidh, et le directeur du bureau de la Banque mondiale en Tunisie, Alexandre Arrobbio, est spécifiquement allouée au Projet de Renforcement de l’enseignement supérieur pour l’innovation, la résilience et l’employabilité en Tunisie (STEEIR). Au-delà du montant, ce financement signale une volonté affirmée de la Tunisie d’investir dans son capital humain comme moteur essentiel de sa future prospérité économique.
Ce crédit concessionnel, remboursable sur une longue période de 28 ans avec un différé de remboursement de 8 ans, offre à la Tunisie une marge de manœuvre financière significative pour mener à bien les objectifs ambitieux du projet STEEIR. L’orientation stratégique de ce financement vers l’enseignement supérieur est un signal fort pour les acteurs économiques et les investisseurs. En améliorant la qualité de la recherche appliquée et en modernisant le cadre et les services académiques, la Tunisie ambitionne de créer un écosystème plus favorable à l’innovation, un facteur clé de compétitivité pour les entreprises opérant sur le territoire national et à l’export.
L’un des piliers de ce projet réside dans le renforcement de la gouvernance des établissements d’enseignement supérieur. Une gestion optimisée et transparente est essentielle pour garantir l’efficacité des investissements et pour instaurer une culture de performance au sein des institutions académiques. Cette amélioration de la gouvernance est un gage de sérieux pour les partenaires internationaux et un facteur d’attractivité pour les investissements dans le secteur de l’éducation et de la formation en Tunisie.
Par ailleurs, l’augmentation ciblée du nombre d’étudiants dans les programmes à fort potentiel d’insertion professionnelle est une réponse directe aux défis du marché du travail tunisien. En formant des diplômés dont les compétences correspondent aux besoins des entreprises, le projet STEEIR vise à améliorer significativement l’employabilité des jeunes et à alimenter les secteurs porteurs de l’économie. Pour les investisseurs, cela se traduit par la disponibilité accrue d’une main-d’œuvre qualifiée et adaptable, réduisant ainsi les coûts de recrutement et de formation et stimulant la productivité.
En définitive, l’accord de financement de 319,3 MDT avec la Banque Mondiale représente un investissement stratégique majeur pour l’avenir économique de la Tunisie. En misant sur la qualité de son enseignement supérieur, sur l’innovation et sur l’employabilité de ses jeunes diplômés, le pays se positionne pour une croissance plus durable et inclusive. Ce projet est un indicateur positif pour les investisseurs nationaux et internationaux, signalant l’engagement de la Tunisie à développer un capital humain compétent et à créer un environnement propice à la création de valeur et à la croissance économique à long terme.