L’édition 2025 de l’indice de liberté économique, publiée par le prestigieux think-tank américain The Heritage Foundation, révèle une réalité préoccupante pour la Tunisie. Le pays se positionne au 149ᵉ rang mondial, avec un score de 49,1, le plaçant dans la catégorie des économies « réprimées ». Cette classification met en lumière les obstacles persistants qui entravent le développement économique de la Tunisie. Sur le plan régional, au sein de la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), la Tunisie occupe la 11ᵉ place sur 14 pays évalués, soulignant ainsi les défis spécifiques auxquels elle est confrontée dans ce contexte régional.
Une stagnation relative, signe de difficultés structurelles profondes
Bien que le score de la Tunisie ait enregistré une légère augmentation de 0,3 point par rapport à l’année précédente, cette progression marginale ne parvient pas à masquer les faiblesses structurelles de l’économie tunisienne. Le score actuel reste inférieur aux moyennes mondiale et régionale, soulignant ainsi la nécessité de réformes ambitieuses pour stimuler la croissance et améliorer la compétitivité du pays. Cette stagnation relative met en évidence les difficultés structurelles entravant la croissance et la compétitivité du pays.
Analyse des critères d’évaluation : où se situe la Tunisie ?
L’indice de liberté économique 2025 évalue 176 pays à travers 12 indicateurs clés, répartis en quatre grandes catégories :
- L’État de droit : évalue les droits de propriété, l’efficacité judiciaire et l’intégrité du gouvernement.
- La taille du gouvernement : examine la charge fiscale, les dépenses publiques et la santé budgétaire.
- L’efficacité réglementaire : analyse la liberté d’entreprise, la liberté du travail et la liberté monétaire.
- L’ouverture du marché : mesure la liberté commerciale, la liberté d’investissement et la liberté financière.
Les données utilisées pour cette édition couvrent la période du 1ᵉʳ juillet 2023 au 30 juin 2024. Sur la base de ces critères, les pays sont classés en cinq catégories, allant des économies « libres » (80-100 points) aux économies « réprimées » (moins de 50 points). Avec un score de 49,1, la Tunisie demeure dans cette dernière catégorie, ce qui reflète les défis considérables qu’elle doit relever pour améliorer son attractivité économique.
Un appel pressant à des réformes structurelles pour l’avenir de la Tunisie
Ce classement constitue un signal d’alarme pour la Tunisie. Malgré quelques améliorations mineures, des réformes fondamentales sont indispensables pour assainir le climat des affaires, renforcer la transparence économique et encourager une dynamique d’investissement soutenue. Une modernisation du cadre réglementaire, associée à une politique économique davantage axée sur l’innovation et la compétitivité, pourrait permettre à la Tunisie de s’affranchir progressivement de la catégorie des économies « réprimées » et de promouvoir un développement plus durable et inclusif.