Le groupe Opep+, qui regroupe l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, pourrait entériner une nouvelle hausse de la production de pétrole en juin, pour le deuxième mois consécutif. Cette décision stratégique, toujours en discussion, viserait à répondre à la dynamique actuelle des marchés et à la demande mondiale persistante en hydrocarbures.
Une réunion décisive prévue le 5 mai
Huit pays membres du cartel doivent se retrouver le 5 mai pour définir la trajectoire de production pour le mois de juin. Selon trois sources proches des pourparlers, plusieurs États proposeront d’accélérer l’augmentation de la production, en poursuivant la dynamique enclenchée en mai. L’objectif : soutenir l’offre mondiale face aux tensions géopolitiques et aux incertitudes macroéconomiques.
Maintenir la stabilité des marchés : une priorité pour le cartel
L’intention de certains membres est d’adopter une hausse équivalente à celle fixée pour le mois de mai, selon les mêmes sources, qui ont requis l’anonymat. Cette perspective soulève toutefois des divergences au sein de l’organisation, déjà confrontée à des désaccords entre pays strictement alignés sur les quotas fixés et ceux dépassant régulièrement leurs engagements.
Ces tensions internes traduisent les défis auxquels l’Opep+ est confrontée dans sa gestion collective de l’offre mondiale : concilier discipline de production, impératifs budgétaires nationaux et volatilité des prix constitue un exercice d’équilibre permanent.
L’absence de commentaire officiel maintient l’incertitude
Ni l’Opep ni les autorités saoudiennes n’ont, à ce stade, fourni de commentaire officiel concernant les discussions en cours. Ce silence institutionnel entretient l’incertitude quant à l’issue de la réunion du 5 mai, mais confirme également la sensibilité géopolitique et économique des décisions à venir.
Un enjeu majeur pour les marchés et les équilibres budgétaires
Toute modification de la stratégie de production de l’Opep+ est suivie de près par les marchés internationaux. Pour les pays producteurs, un ajustement à la hausse pourrait se traduire par une amélioration des recettes publiques, tandis que pour les économies importatrices, une surabondance pourrait peser sur les cours et influer sur les prévisions budgétaires et énergétiques.